Les échos qui émanent du barreau du Kasaï Central ne sont pas bons. Cette pépinière d’avocats célèbres, comme les Caïmans, les Doyens MUSUAMBA, Me KATETA, Me Patrick MUBALU et tant d’autres, est en train de s’enliser dans des arguties à cause d’une politique floue de l’actuel locataire de la maison du barreau.
Le déluge est-il réel après le départ de Me Dominique Kambala du barreau du Kasaï Central ?
Après un mandat resplendissant, basé sur les valeurs et l’honneur de la profession d’avocat au Kasaï Central, Me Kambala Dominique s’en est allé, tête haute, servir la population d’une manière ou d’une autre avec sa structure SCED, mais aussi en étant comme membre de l’ordre national des avocats. Il cède le levier de commandement à Me Christophe Kawaya dont les premières décisions révèlent une mauvaise digestion organisationnelle.
Christophe Kawaya est-il le fils prodigue qui dilapide les acquis de Kambala ?
Le socle de ce démêlé houleux entre les avocats sur la gestion de Me Christophe Kawaya, demeure, comme indique le communiqué signé le 09 Août 2022, dans lequel le Bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau du Kasaï Central, Me Christophe Kawaya, dit au public que le conseil de l’ordre procède au recrutement des candidats désireux d’exercer la profession d’avocat.
Il est, certes, interdit aux avocats de se prononcer sur les décisions de l’ordre, mais certains avocats ont brisé cette coutume qui favorise le mal dans un régime dit démocratique.
Une formation dite de parnurge pour ceux qui devront défendre la vie et rétablir l’équilibre.
Ils dénoncent le nivellement vers le bas de la qualité de la formation au sein de cette entité auxiliaire de la justice congolaise.
Après l’arrivée du nouveau bâtonnier, Me Christophe Kawaya, des avocats s’interrogent sur ce qu’est devenu le recrutement au sein de cette prestigieuse institution.
Élu samedi 06 mars 2021, à l’issue d’une élection de deux tours, Maître Christophe Kawaya mettait en avant-plan de son action, la protection des avocats.
”Je pense que les élections devraient avoir lieu au mois de décembre, mais à cause de la Covid-19, l’élection a été reportée. Nous devons travailler comme il se doit pour pouvoir protéger les intérêts des avocats, faire en sorte que notre barreau rayonne”, a-t-il dit à chaud dans une interview accordée à la presse.
Le récit que sasastudio.net relate se fonde sur des faits vrais et vérifiables, se basant sur les révélations des avocats qui présentent leur ras-le-bol à l’égard de l’homme d’une cinquantaine révolue, qui avait la fonction du vice-président en charge de la formation et de l’admission au Conseil du barreau à l’époque du règne du bâtonnier Dominique Kambala.
Le barreau du Kasaï rayonne-t-il avec le recrutement à base alimentaire ?
Selon un avis d’une source proche du barreau du Kasaï Central, le recrutement au barreau de cette province est entrain de perdre tout son prestige du simple fait que l’actuel bâtonnier Me Christophe Kawaya ne présente pas des aptitudes d’une politique claire afin de colorer l’image du barreau.
“Des recrutements en cascade comme ça ?
Finalement, c’est quoi la fréquence des offres ? C’est devenu le seul moyen pour se faire l’argent ? Ou il y a effectivement besoin !
? En tout cas, moi je ne trouve pas correct, malgré le fait que c’est une profession libérale”, déclare cette source.
Poursuivant : “Recherche effrénée de l’argent sans se soucier de l’efficacité. Même ceux qui font moins de 30% prêtent serment ! Du n’importe quoi ! Un véritable dépotoir !”, lâche-t-elle.
Un propos qui trouve sa réponse dans cette déclaration faite à la presse par le nouveau bâtonnier de l’ordre des avocats qui peine à garder les deux pieds sur terre.
“Nous prestons dans une ville administrative où il n’y a pas d’argent. Nous devons faire en sorte que chaque avocat se retrouve. Nous devons nous aimer pour contribuer à l’épanouissement de l’avocat du Kasaï central”, expliquait-il.
Le recrutement est-il un moyen se faire de l’argent dans une ville administrative ?
Le débat sur l’opportunité du recrutement à la profession d’avocat parait rarissimement abordé sur la place publique du simple fait qu’il faut préserver les mérites du métier. Mais hélas ! Le mal est devenu criant et ça risque de capoter.
Une autre source par contre, estime qu’il faut prendre la question avec une certaine patience mais le mal est profond.
“Tout en respectant vos vues, je vous suggère de lire la loi sur les barreaux et les procès verbaux de la récente assemblée générale ténue à Kolwezi relativement à la question d’organisation du test au barreau. Je vous rencontre tout de même que notre barreau était, il y a peu, une école de formation mais hélas nous constatons certaines pratiques qui découragent”.
“Dire qu’il est devenu un dépôtoir. Figurez-vous, estimé, je m’inscris en faux de ta déclaration. Nous sommes dans une profession libérale où chacun est appelé à prouver ce qu’il peut. Malheur à ceux qui sollicitent des faveurs pour être inscrit.
“J’appelle, une fois de plus, nos autorités ordinales à être rigoureux dans le recrutement”, bémolise-t-il.
Selon cette même source, la profession est entrain de perdre ses valeurs avec ce recrutement qui ne respecte pas la procédure et la rigueur des règles de cette profession libérale.
“Cher confrère, qu’un impétrant a, à la première session, réalisé lors du dernier recrutement 28%. Il est admis à la deuxième session”, précise-t-il.
Le barreau du Kasaï Central est-il devenu un dépotoir ?
Une analyse semblerait prendre partie pour cette affirmation : elle dénonce les maux qui rongent cette profession libérale.
“J’ai suivi un débat lors du recrutement passé à propos d’un candidat, qui parait-il, n’avait même pas un diplôme de licence. Quelque chose dans ce sens […]
C’est déplorable en tout cas ! On tue la profession avec ces affaires”.
Henry Ngindu