La RDC a encore une fois marqué des points sur la scène minière internationale, lors du Mining Indaba 2025 à Cape Town en Afrique du Sud. Ce grand forum africain du secteur a connu la participation du professeur Raphaël Matamba Jibikila, Coordonnateur de la Cellule Technique de Coordination et de Planification Minière (CTCPM), qui a défendu et promu l’industrie minière congolaise.
C’était lors d’un panel sur l’intégration des principes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les chaînes d’approvisionnement en minerais critiques. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que son message a fait mouche.
D’entrée de jeu, le professeur Matamba a planté le décor : “Notre réglementation est très attractive”, a-t-il affirmé. Il a rappelé que le code minier congolais, révisé en 2018, s’est aligné sur les principes ESG, exigeant des entreprises minières de respecter des normes environnementales et sociales strictes avant de lancer leurs opérations.
“Dans notre pays, les compagnies minières ont l’obligation d’intégrer dans leurs cahiers des charges les aspects environnementaux et sociaux avant de commencer leurs activités”, a-t-il martelé.
Une manière de rassurer les investisseurs et les partenaires internationaux sur le sérieux des réformes engagées en RDC.
Autre point clé de son intervention : la prise en compte des populations locales dans l’exploitation minière. “Les mines doivent d’abord bénéficier aux locaux”, a insisté le professeur Matamba, soulignant l’importance de la relocalisation des sites miniers et d’une gestion responsable des ressources naturelles.
Pour lui, l’État congolais ne se contente pas d’ouvrir ses mines aux investisseurs : il met en place des mesures coercitives pour s’assurer que les entreprises respectent leurs engagements sociaux et environnementaux.
Le professeur Matamba ne s’est pas arrêté là. Il a aussi abordé la question de la bonne gouvernance, un enjeu majeur pour attirer des capitaux étrangers et éviter les scandales.
“Le pays s’évertue à répondre au besoin de s’aligner aux standards internationaux pour plus de traçabilité et de bonne gouvernance”, a-t-il expliqué, citant plusieurs réformes mises en place pour garantir une gestion plus transparente des ressources minières.
Malgré ces avancées, tout n’est pas encore parfait. Le professeur Matamba a reconnu plusieurs défis, notamment :
✅ La collecte des données sur le terrain
✅ L’harmonisation des pratiques pour éviter la désinformation
✅ L’accès aux ressources financières et humaines
✅ Le renforcement des capacités techniques
Autant de défis qui nécessitent l’appui des bailleurs de fonds et des investisseurs internationaux. D’où son appel aux partenaires : “La RDC offre de multiples opportunités dans le secteur minier. Il est temps d’y investir.”
ANGE ALOKI