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Catégorie : ÉNERGIE
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Kasaï Central-électricité | L’ANSER relance le projet hydroélectrique des chutes Mbombo après les déboires du BCECO
Un échange citoyen a eu lieu à Kananga au Kasaï Central, ce samedi 12 août, où le directeur général adjoint de l’Agence Nationale d’Electrification et des Services Energétiques en milieux Rural et Périurbain (ANSER) a confirmé la reprise du projet sur les chutes Mbombo.
L’ingénieur Damien Twambilangana, à la tête d’une délégation d’ingénieurs et d’experts en hydroélectricité, a annoncé que des études de faisabilité sur ce projet seront réalisées par un cabinet d’ingénieurs déjà présent à Kananga. Ces études dureront trois mois avant la suite des événements, a-t-il précisé.
Lors de son allocution, l’ingénieur Twambilangana a présenté des excuses pour les retards constatés et a répondu à plusieurs préoccupations concernant le dossier des chutes Mbombo. Il a également précisé que la construction de cette centrale hydroélectrique, d’une capacité d’environ 12 mégawatts, sera réalisée par un groupe de trois entreprises chinoises. Ces entreprises ont démontré leur expertise, notamment à travers la construction de la centrale Tubi Tubidi au Kasaï Oriental.
M. Olivier, l’un des délégués de ces entreprises, a assuré que la première ampoule de la centrale des chutes Mbombo sera allumée d’ici deux ans à Kananga.
Ces échanges ont rassuré de nombreux participants, dont Monique Mbombo, une actrice de la société civile. Elle a exprimé sa satisfaction :
“Nous nous sommes dit que nous, les Kasaïens, sommes maudits ou quoi ? Cependant, avec ces échanges, nous avons vu des avancées malgré les difficultés. Ce qui nous a frappés, c’est l’honnêteté et l’humilité du DGA, qui a reconnu les promesses non tenues et a demandé pardon. Cela nous rassure que les travaux sur les chutes Mbombo seront exécutés et que nous aurons de l’électricité.”
Elle a affirmé son soutien ainsi que celui du collectif des femmes de la province.
L’ingénieur Damien Twambilangana a expliqué que le Bureau Central de Coordination (BCECO), initialement chargé des aspects financiers du projet, n’a pas pu remplir son rôle.
“On avait un protocole d’accord avec le BCECO, mais je pense qu’il a eu certaines contraintes qui ont fait que les choses ne puissent avancer. ANSER avait initié une synthèse des études sur le projet, mais le BCECO n’a pas pu faire le travail. C’est pourquoi le chef de l’État a décidé de laisser l’ANSER poursuivre ce projet”, a-t-il expliqué.
Le Coordonnateur et représentant en chef de la dynamique chutes Mbombo a exprimé sa satisfaction :
“Nous avions demandé au Chef de l’État de s’impliquer personnellement dans ce dossier pour nous donner un maître d’ouvrage responsable, capable de réaliser ces travaux. Dieu merci, il a confié ce dossier à l’ANSER, qui a trouvé une entreprise chinoise pour atteindre ses objectifs. Nous sommes déterminés à suivre de près le chronogramme afin de faire un rappel régulier en temps réel sur ce qui doit être réalisé.”
L’ingénieur Damien Twambilangana a promis de maintenir une communication régulière avec le public durant l’exécution des travaux sur les chutes Mbombo. Ces travaux, financés par la firme privée “Arc-en-ciel”, devraient permettre d’allumer la première ampoule à Kananga d’ici 24 mois, a-t-il conclu.
Freddy Millions MBWEBWE
Kasaï-Central | La LUCHA manifeste contre la pénurie d’eau potable à Kananga
Depuis environ huit mois, les robinets de Kananga, chef-lieu du Kasaï-Central, demeurent désespérément à sec. Une situation qui a poussé les militants de la Lutte pour le Changement (LUCHA) à descendre dans les rues de la ville ce lundi 15 juillet 2024.
Leur revendication principale : l’accès à l’eau potable fourni par la REGIDESO, conformément à l’article 48 de la Constitution du 18 février 2006, qui garantit ce droit aux citoyens congolais.
La manifestation, partie de la place de l’Indépendance, a abouti au bureau de la direction provinciale de la REGIDESO. Là, un mémorandum adressé au directeur provincial a été lu, exigeant la fourniture immédiate d’eau potable pour prévenir les maladies hydriques.
“Cet agissements inhumain de privation de la population en eau potable est à la base des plusieurs malheurs notamment l’augmentation des cas des maladies d’origine hydrique liée à la consommation de l’eau impropre et la multiplication des cas des violences sexuelles et celle basée sur le genre à l’endroit des femmes et filles qui vont à la source soit très tôt le matin soit tard dans la soirée. C’est pourquoi nous vous invitons à desservir, sans délai, la population de Kananga en eau potable”, déclare le mémorandum de la LUCHA.
Le mouvement citoyen a également promis de maintenir la pression en se rendant régulièrement devant les bureaux de la REGIDESO.
En réponse, M. Ngoyi, représentant du directeur provincial de la REGIDESO, a attribué la pénurie à une panne de générateur. Il a assuré qu’une équipe de techniciens en provenance de Kinshasa devait arriver à Kananga ce même lundi pour résoudre la situation dans les plus brefs délais.
André Katende