
À Lubumbashi, les fêtes de fin d’année sont marquées par une hausse significative des prix des denrées alimentaires, notamment au marché M’zee Laurent-Désiré Kabila, le plus grand de la ville. Les acheteurs ne cachent pas leur frustration face à cette situation qui complique leur préparation des festivités.
Un simple exemple : le verre de sucre, qui se vendait à 500 francs congolais (0,25 USD), est passé à 700 francs (0,72 USD). Ce phénomène, selon les vendeurs, n’est pas nouveau mais s’aggrave chaque année à l’approche de la « bonne année ». Ils pointent du doigt plusieurs facteurs, notamment le non-paiement de nombreux travailleurs et la prolifération des marchés pirates.
Ces marchés pirates, installés le long des routes menant au marché central, attirent les clients qui y trouvent des produits sans avoir à pénétrer dans le marché officiel, où les commerçants s’acquittent pourtant de taxes. Pour les vendeurs du marché central, cette concurrence déloyale aggrave leur situation déjà difficile. De leur côté, les marchands pirates justifient leur présence par leur volonté d’éviter les tracasseries administratives qu’ils subissent dans les marchés officiels.

Les consommateurs déplorent surtout l’augmentation des prix des produits de première nécessité, tels que le sucre, le riz et l’huile de table. La plupart de ces produits, importés de la Zambie voisine, subissent une hausse constante, rendant les fêtes encore moins accessibles pour de nombreuses familles de Lubumbashi.
MOÏSE KASHALA