
L’accession du Président Félix Antoine Tshisekedi à la magistrature suprême était le début d’une rupture : rupture de la philosophie politique et rupture de l’action politique. Il décide, sans atermoiement, de définir les politiques publiques autour de quatre principaux défis, que voici :
- Mettre fin définitivement à l’instabilité sécuritaire de plus de trois décennies dans l’Est du pays, ayant occasionné beaucoup de morts et freiné le développement ;
- Restaurer une réelle démocratie multipartite ;
- Humaniser les services de sécurité par la protection des droits de l’homme et le respect de la vie, y compris celle des personnes reprochées de crimes graves ;
- Améliorer les conditions sociales de notre peuple.
Ayant compris la complexité de ces missions et connaissant aisément le caractère égoïste de certains hommes politiques, il décide de se confier à Dieu, invitant les chefs religieux à prier pour lui et pour le pays.
En missionnaire stratège avisé, Félix Antoine Tshisekedi s’est toujours illustré par son humilité et sa fermeté. La communication directe et sans détour de S.E. Monsieur le Président de la République au Global Gateway Forum doit être comprise dans le contexte d’expression d’un grand personnage, conscient et concentré sur les devoirs de ses engagements.
Il est vrai que l’instabilité sécuritaire dans l’Est de notre pays revêt plusieurs ramifications.
Ce style direct, consistant à poser le problème, est rare chez certains leaders politiques, habitués à la démagogie et à la manipulation de l’opinion publique.
Un expert de l’art de la guerre dit, je cite :
« Une victoire, quoique écrasante, obtenue par la guerre, reste éphémère, la partie vaincue revenant toujours à la charge. »
Appeler à faire la paix, c’est également inviter le protagoniste à épargner les vies humaines, à faire l’économie des moyens et à construire le développement pour le bien de nos peuples. Il s’agit là, sans me méprendre, du contenu de notre engagement de Washington.
Ceux qui disent être déçus par la communication du Président extériorisent leur déficit de maîtrise de la syntaxe de sa brillante phrase, lorsqu’il insiste sur le fait que :
« Je suspends la plaidoirie des sanctions. »
Ils n’ont pas compris non plus le sens, en droit, du mot « suspension ».
La documentation sur la situation sécuritaire dans la région orientale de notre pays révèle moult responsabilités, à plusieurs niveaux.
L’invite de l’un des acteurs visés par tous les rapports à faire la paix devrait être appréciée comme un acte de responsabilité au regard des pertes en vies humaines enregistrées et du retard consécutif à l’opérationnalisation de l’intégration régionale. Les experts en géopolitique et en géoéconomie s’accordent à reconnaître que le bloc régional est une stratégie précieuse du co-développement des États, notamment à travers les projets intégrateurs.
Le Roi de la paix et du développement de la RDC, FATSHI BETON, ne se laissera ni distraire ni décourager par les critiques de ceux qui sont obnubilés par la haine et la colère, rêvant :
« Sans nous, comment a-t-il réussi à stabiliser le taux de change, à consolider la bancarisation des salaires, à poursuivre la construction des universités, des routes, des barrages hydroélectriques et autres gestes architecturaux… ! »
La majorité de notre peuple, victime des conséquences des guerres et des complicités, risque de défier ceux qui la sous-estiment et prétendent parler sans mandat en son nom.
Honorable Professeur Taylor Lubanga