Des sociétés sud-africaines s’engagent à investir en RDC

Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a, du 21 au 24 février, rencontré de hauts responsables d’un bon nombre de sociétés sud-africaines, lesquelles lui ont confirmé leur engagement à soutenir le financement des projets ambitieux en RDC. C’était au cours d’une mission effectuée auprès de son homologue sud-africain, M. Enoch Godongwana, en compagnie duquel il a tenu des réunion avec les institutions financières sud-africaines et les hauts responsables de Industrial Development Corporation (IDC), de Public Investment Corporation (PIC), de Export Credit Insurance Company (ECIC), ABSA, de NEDBANK et de Development Bank of South Africa (DBSA).
« Nos discussions ont porté sur les performances économiques enregistrées par la RDC depuis l’avènement du Président de la République Félix Tshisekedi, les opportunités d’investissements, l’amélioration de la notation souveraine du pays par l’Agence Standard & Poor’s, ainsi que les efforts engagés par le gouvernement pour l’accélération des réformes et l’amélioration du climat des affaires », a-t-il déclaré.
De manière générale, les investisseurs ont salué les performances réalisées, notant, au passage, les perspectives économiques prometteuses et les multiples opportunités dans le cadre de la diversification économique. La Société d’Assurance à l’Export sud-africaine aa notamment, informé la mission que la RDC et l’Éthiopie étaient les deux pays prioritaires sur le continent.

Une délégation d’investisseurs à Kinshasa dès la semaine prochaine

Les sociétés sud-africaines, Industrial Development Corporation (IDC) et Export Credit Insurance Company (ECIC), constitueront une délégation économique, laquelle se rendra à Kinshasa dès la semaine prochaine, afin de discuter avec le gouvernement des opportunités sur des projets publics ou privés à réaliser et sur des « PPP ». Elles comptent explorer le terrain en prélude aux signatures des partenariats dans plusieurs secteurs accélérateurs de croissance, tels que les infrastructures, les mines, les banques, l’assurance, etc. D’où la nécessité d’initier un travail d’identification et de priorisation de meilleurs projets et, éventuellement, des entrepreneurs du secteur privé pour mieux garantir ce partenariat.

RDC-RSA, une coopération financière au plus haut point

Au cours de son séjour, Nicolas Kazadi a, compte tenu de l’importance des échanges, eu une audience avec le Président Sud-africain, lui facilitée par son homologue sud-africain.
Les deux argentiers nationaux ont, par ailleurs, eu une séance de travail, qui a porté sur l’importance des synergies et des opportunités d’investissements afin de renforcer la coopération et relancer les économies de deux pays dans ce contexte de reprise post-pandémie. Le Ministre sud-africain a exprimé la disponibilité de son pays à accroître les investissements en RDC au regard des liens économiques forts afin de créer des synergies et de construire une économie forte dans la région de la SADC. À ce titre, les deux ministres se sont engagés à organiser le « RDC-RSA Business Forum pour le financement de la relance économique » en marge de la visite du Président sud-africain à Kinshasa en juin 2022, identifier et faire avancer un certain nombre de projets phares, lesquels peuvent faire l’objet des signatures, organiser une réunion de suivi en marge des Assemblées annuelles de printemps du FMI et de la Banque mondiale qui se tiendront en Avril 2022 à Washington.
La mission du Ministre Congolais des Finances a également été l’occasion de participer à la présentation du budget 2022 devant le Parlement sud-africain, ainsi que de tenir des séances de travail en vue de resserer les liens économiques entre les deux pays.
C’est en tant qu’invitée d’honneur que la RDC, représentée par son ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a pris part, mercredi 23 février, à la présentation, par le ministre des finances de la RSA, du budget de l’exercice 2022, à Cape Town. Cette cérémonie constitue un événement économique majeur en Afrique du Sud de par la mobilisation qu’elle suscite auprès de différents partenaires économiques et sociopolitiques du pays.
Le ministre Godongwana a dévoilé un budget constitué des dépenses d’environ 130 milliards USD contre des recettes d’environ 105 milliards USD, soit un déficit de 6.0 % du PIB, lequel résulte d’un accroissement des recettes plus faible que celui des dépenses.
Afin de préserver la croissance économique estimée à 2,1% en (1,8% en moyenne à moyen terme) et pour créer davantage d’emplois, les priorités du budget visenr d’une part, à soutenir la reconstruction et la relance de l’économie en accélérant les réformes structurelles de l’électricité, du chemin de fer, des ports ainsi que des télécommunications ; d’autre part à préserver des vies humaines et améliorer leur social.

Sasa studio/ Placide Lukeka

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