Kasaï-Central : la Fondation Kadima évalue le protocole de paix signé entre deux communautés en conflit à Dimbelenge

La Fondation Kadima a évalué ce mercredi 26 avril, le protocole de paix signé entre les Bakua Kanyinga 1 et les Bakua Ndaye, deux communautés en conflit, pendant près de sept ans dans le territoire de Dimbelenge au Kasaï-Central.

Ces travaux qui ont réuni les acteurs de la société civile, les autorités traditionnelles, les leaders religieux, les élus provinciaux ainsi que le gouvernement provincial visent à évaluer les engagements pris par ces deux communautés en vue de la consolidation de la paix.

Abbé Élie Mulomba, Président du Conseil d’administration de la Fondation Kadima a soutenu que cette évaluation qui intervient une année après la réconciliation a permis d’étendre les réflexions aux possibilités de poursuivre la mis en œuvre des engagements pris par les protagonistes.

Le HCR qui appuie ce projet de règlement pacifique de conflit salue le respect des engagements pris par les deux communautés avant d’insister sur la nécessité de pérennisation des acquis de ce travail à travers les générations futures.

“Que le travail que nous avons fait et que nous continuons à faire puisse bénéficier aussi de l’adhésion des générations futures. Nous insistons beaucoup plus sur la pérennisation de ces acquis et je suis content d’apprendre que cet accord peut passer devant les juridictions pour que ces acquis soit définitivement scellés. Nous allons soutenir notre partenaire pour que ce jugement expédiant ait lieu”, a déclaré Ali Mahamat Chef de la sous délégation du HCR Grand-Kasaï.

Cependant, fait-il savoir, cette agence onusienne, qui tient le lead de la paix dans la région, préconise de mettre sur pied d’autres mesures d’accompagnement de cet accord en vue de renforcer la cohésion sociale entre les deux communautés.

“Pour ce qui est du HCR, nous allons continuer à être partie prenante à cet accord et dans la mesure du possible mettre en œuvre certaines mesures d’accompagnement”, a renchéri Ali Mahamat.

Le gouvernement provincial, représenté par le ministre du genre à ces assises, a promis d’accompagner ce processus avant d’inviter les autorités traditionnelles à étendre cette expérience de règlement pacifique de conflit dans d’autres communautés.

“Les questions de la paix et la cohabitation pacifique nous préoccupent tous. Le conflit existe certes, mais le règlement de conflit c’est ce qui nous importe. Tout ne se règle pas par violence. C’est le dialogue qui est la voie par excellence de résolution de conflit. Nous avons assisté aux conflits armés dans cette région et maintenant nous sommes dans la période du relèvement, que la paix retrouvée y demeure pour toujours”, a déclaré Sylvie Kafunda.

Il sied de noter que ce protocole d’accord et de réconciliation qui a été signé en avril 2021 a permis de mettre fin au conflit entre les Bakua Kanyinga1 et les Bakua Ndaye, deux communautés qui se disputaient la forêt de Lubala dans le territoire de Dimbelenge.

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