
Malgré les discussions avancées à Prétoria en Afrique su Sud pour trouver le candidat commun, l’opposition congolaise ne cesse se diviser. Après que Martin Fayulu ait décidé de faire cavalier seul, c’est le tour de Denis Mukwege de confirmer formellement sa candidature à la présidence de la République démocratique du Congo, rejetant ainsi les rumeurs circulant sur son retrait au profit d’un autre candidat, notamment Moise Katumbi. Alors que celui-ci a reçu depuis hier dimanche 19 novembre, le soutien considérable du candidat Président, l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, membre de l’opposition.
Pour Vital Barholere, directeur de cabinet de Mukwege :
« Une fausse information circule sur internet alléguant que le Dr Mukwege se serait désisté en faveur d’un autre candidat à la présidence de la République Démocratique du Congo. Nous confirmons que cette information est fausse ».
Et d’ajouter :
« Conformément au souhait de millions de Congolais, le Dr Mukwege est toujours candidat à la présidentielle et reste ouvert au dialogue pour la désignation d’un candidat commun de l’opposition. Il saisit cette occasion pour remercier la population congolaise pour l’accueil chaleureux réservé à son Plan de Paix pour notre pays ainsi que son adhésion massive à son projet de société ».
La décision de Denis Mukwege de maintenir sa candidature à la présidence risque de compliquer davantage la situation déjà tendue au sein de l’opposition congolaise. Alors que les pourparlers pour désigner un candidat commun semblaient progresser, ce maintien va à l’encontre des espoirs de voir l’opposition rassemblée pour affronter Félix Tshisekedi.
Cette division de l’opposition pourrait profiter au président sortant, Félix Tshisekedi, grand favori des élections selon les derniers sondages. Sa réélection semble de plus en plus probable avec une opposition affaiblie et fragmentée. Les électeurs congolais pourraient se retrouver face à un choix difficile, entre un président sortant ayant déçu une partie de la population et une opposition incapable de s’unir pour l’alternance.
La campagne électorale s’annonce donc mouvementée avec des candidats de l’opposition qui devront convaincre les électeurs malgré les dissensions internes. Il reste à voir si Denis Mukwege pourra réunir suffisamment de soutien pour espérer rivaliser avec Félix Tshisekedi, ou si leur division permettra au président sortant de s’assurer une victoire plus facilement.
Mais une chose est sûre, l’opposition congolaise ne semble pas prête à céder face au favori. Les semaines à venir seront cruciales pour l’avenir politique de la République démocratique du Congo.
Placide Lukeka