Bientôt la baisse du prix de transport, assurance du Ministre de l’économie

Le gouvernement veut s’assurer que la baisse des prix du carburant profite réellement aux citoyens. À la suite de l’annonce d’une réduction du prix des produits pétroliers dans la zone ouest du pays, incluant Kinshasa, les autorités appellent les gouvernements provinciaux à réviser les grilles tarifaires du transport en commun.

Le vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a confirmé, mardi 7 octobre sur Top Congo FM, l’entrée en vigueur dès ce mercredi 8 octobre d’une nouvelle tarification : l’essence passe de 2 990 à 2 690 francs congolais le litre, tandis que le gasoil chute de 2 980 à 2 680 FC.

« Quand le gouvernement dit qu’on redonne du pouvoir d’achat à la population, ce n’est pas de la théorie. Ce sont des faits vérifiables. Il revient désormais aux gouverneurs de provinces de mettre en place les nouveaux tarifs des transports en commun », a déclaré Daniel Mukoko Samba, soulignant la volonté du gouvernement d’accompagner les autorités provinciales dans cette démarche.

Selon le ministre, la baisse cumulée de 24 % des prix du carburant entre 2023 et 2024 devrait permettre aux conducteurs de réduire leurs charges d’exploitation, et, en retour, d’alléger les coûts pour les passagers. Il appelle cependant à un travail concerté entre les autorités provinciales, les transporteurs et les associations de chauffeurs, pour éviter que cette baisse ne profite qu’aux seuls opérateurs du secteur.

À Kinshasa, le ministère provincial des Transports et de la Mobilité urbaine tente déjà de remettre de l’ordre dans un secteur réputé difficile à réguler. En mars 2023, un arrêté du gouverneur fixait les tarifs et itinéraires officiels des transports urbains. Mais dans la pratique, ces tarifs sont rarement respectés. Les « demi-terrains », ces trajets coupés en deux pour doubler les gains, restent monnaie courante, tout comme la hausse arbitraire des prix selon les heures ou les zones.

Pour Bob Amisso, ministre provincial des Transports, la situation doit désormais évoluer :

« Les tarifs n’ont pas changé et demeurent ceux fixés par l’arrêté de 2023. Les conducteurs sont tenus de les afficher et de les respecter », rappelle-t-il.

Dans une ville de plus de quinze millions d’habitants, où la circulation est souvent chaotique et les infrastructures saturées, le transport en commun reste un casse-tête quotidien. Les longues files d’attente, les embouteillages permanents et les tarifs fluctuants pèsent lourdement sur le budget et le moral des Kinois.

LUKEKA KALUME 

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