
Le Réseau des Femmes Leaders pour l’Accès à la Parole (RFLAP) a dénoncé, jeudi 16 octobre, l’absence de femmes dans la nouvelle composition du gouvernement provincial de Kinshasa, rendue publique par l’Arrêté N° SC/232/CAB/GVK/DBL/2025. L’organisation parle d’un « recul inquiétant » pour la parité et la représentation des genres dans la capitale.
Dans un communiqué signé par sa coordinatrice nationale, Grâce Israëlla Mambu Kangundu Ngyke, le RFLAP estime que cette exclusion constitue une violation des dispositions de la Constitution de la République démocratique du Congo, qui consacre le principe de la parité entre les hommes et les femmes dans la gestion des affaires publiques.
« La participation des femmes aux instances de décision n’est pas un privilège, mais un droit constitutionnel et un gage de bonne gouvernance », souligne le texte, avant de regretter que la composition actuelle de l’exécutif provincial « trahisse un ton discriminatoire » à l’égard des femmes.
Le Réseau des Femmes Leaders rappelle également que cette décision contraste avec la vision du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, reconnu comme Champion de la Masculinité Positive en Afrique, et dont les engagements en faveur du leadership féminin sont régulièrement réaffirmés.
Le RFLAP appelle le gouverneur de la ville à revoir sa décision et à intégrer des femmes « compétentes et qualifiées » dans son équipe, afin de respecter les obligations constitutionnelles et les engagements politiques de la RDC en matière de parité.
L’organisation conclut en réitérant son engagement à poursuivre le plaidoyer pour une représentation équilibrée des femmes dans toutes les sphères de décision publique, condition, selon elle, d’un développement réellement inclusif du pays.
ANGE ALOKI