Le député national Joseph Nkoy a vivement critiqué, samedi 17 octobre, la création du Mouvement Sauvons la RDC, issue du conclave de l’opposition congolaise tenu du 14 au 15 octobre à Nairobi, au Kenya, sous la présidence de l’ancien chef de l’État Joseph Kabila. Pour l’élu de Katako-Kombe (Sankuru), cette initiative « ne peut émaner de ceux qui ont contribué à détruire le pays ».
Selon M. Nkoy, les conclusions du conclave ne proposent « aucune voie nouvelle » pour sortir la République démocratique du Congo (RDC) de ses difficultés actuelles.
« On ne peut pas prétendre sauver aujourd’hui le peuple qu’on a maltraité hier. Leur déclaration n’a rien à voir avec une véritable sortie de crise », a-t-il déclaré.
Le parlementaire estime que les quatorze points présentés à Nairobi « ne font que répéter des évidences » déjà connues de la population. Il a par ailleurs mis en doute la crédibilité des acteurs réunis autour de Joseph Kabila, qualifiant la démarche d’« hypocrisie politique ».
« Sauver un Congo que l’on a détruit ? Jusqu’à quand cette moquerie à l’endroit du peuple congolais ! », s’est-il indigné, appelant la jeunesse à « la vigilance » et à « refuser toute manipulation politique ».
Le Mouvement Sauvons la RDC, créé à l’issue du conclave de Nairobi, se veut un cadre politique rassemblant plusieurs opposants et figures de la société civile. Ses initiateurs affirment vouloir « mettre fin à la tyrannie, restaurer la démocratie et favoriser la réconciliation nationale ».
Dans leur déclaration finale, ils ont dénoncé une « crise multiforme » en RDC, attribuée aux dérives du pouvoir en place. Les participants ont également plaidé pour un « dialogue inclusif et sincère », sous l’égide de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), afin de surmonter l’impasse politique et sécuritaire actuelle.
LUKEKA KALUME