Crise au sénat congolais || Pas toujours de compromis entre Munkamba et Kinduelo, les bons offices de Kabuya ont accouché d’une souris

La crise politique liée au poste du président du sénat est loin de trouver une issue favorable.

Le sénateur élu de l’ Équateur Jonas Mukamba, doyen d’âge n’a pas renoncé à son droit de diriger le bureau provisoire de la chambre haute du parlement.
Et ce, contrairement à ce qu’a fait véhiculer le secrétaire général du parti présidentiel Augustin Kabuya et ses communicateurs.

Les bons offices initiés par Augustin Kabuya visant juguler la crise a accouché d’une grosse souris.
Dans un communiqué de presse paru ce lundi 10 juin et consulté par sasastudio.net, l’on fait remarquer que le patriarche n’a jamais renoncé à ce qui lui revient de droit.

La cellule de communication et les avocats de Munkamba dénoncent ce qu’ils qualifient de « manipulation ».

Le nonagénaire réclame l’application stricte, impérative et non négociable des textes légaux régissant la chambre des sages sans compter les lois du pays qui sont pourtant claires à ce sujet.

Entre-temps, du côté parti présidentiel, l’on parle d’une réussite des bons offices sous le SG Augustin Kabuya.
Selon ce parti, le nonagénaire Jonas Mukamba Diata avait renoncé à son droit de diriger le bureau provisoire après une « médiation » du chef du parti présidentiel, Augustin Kabuya.

Et que l’octogénaire Pascal Kinduelo garde le bâton pour période de rédaction du règlement intérieur et l’élection du bureau définitif.

Déclaration rejetée avec acuité par la partie de Jonas Munkamba qui ne compte pas décolérer jusqu’à la victoire finale qui est la récupération de droit de la présidence du sénat sans aucune autre forme de procès.

À l’en croire, les publications au sujet d’un quelconque compromis pour le bureau provisoire du sénat relèvent de la manipulation médiatique de l’image et des contrevérités politiciennes qui tordent l’esprit républicain et l’état de droit prôné par le chef de l’état.


Notons que Pascal Kinduelo et Jonas Munkamba sont les doyens d’âge à la chambre haute du parlement. Le 1er, âgé de 86 ans, en est le président provisoire (bureau d’âge). Le second, 93 ans, est certes plus âgé mais il a été élu tardivement.

Ci-joint le communiqué de presse :

Basile Muya

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