Des autorités traditionnelles et administratives des provinces du Kasaï, Kasaï Central et Kasaï Oriental ont été formées jeudi 22 septembre 2022 dans la ville de Kananga au Kasaï-Central, sur les droits au logement, terre et propriété des personnes rapatriées d’Angola.
Cette formation, organisée par l’ONG internationale AIDSS, avec l’appui de l’agence onusienne HCR, se justifie par les conflits de la milice Kamuina Nsapu qui ont secoué la région du Kasaï avec pour conséquence le mouvement de population et ses effets qui continuent à impacter la vie quotidienne.
L’une des conséquences subséquentes des conflits et des mouvements des populations est la difficulté d’accès à la terre qui reste un épineux problème pour les personnes déplacées, les rapatriés et autres couches de la société particulièrement les femmes.
Pour les organisateurs, cette formation vise à renforcer les capacités des autorités traditionnelles, politiques et administratives sur l’importance et la protection des droits au logement, terre et propriété ainsi que le règlement collaboratif des différents.
Gaëtan Mayeti, Chef d’antenne de la commission nationale de réfugiés (CNR) au Kasaï-Central et l’un des facilitateurs de ces assises a souligné que l’idéal est de faire le lien entre les droits au LTP et les solutions durables.
“Comme vous le savez, les réfugiés lorsqu’ils quittent leur pays pour se retrouver dans un pays d’asile, ils laissent des biens derrière eux et lorsqu’ils décident de retourner dans leur pays d’origine, il existe des garanties pour que ce retour soi durable à travers la jouissance des droits relatifs au logement, terre et propriété”, a fait savoir Gaëtan Mayeti.
Et d’ajouter : “A notre niveau, nous avions eu à mettre à la disposition de ces autorités les différents textes qui prévoient les obligations des autorités et voir à leur niveau qu’est-ce qu’ils peuvent faire pour accompagner les rapatriés d’Angola”, renchérit-il.
Chef Mukishi Samusanda de la province du Kasaï, et participant à ces assises, dit s’inscrire dans cette dynamique pour favoriser la cohabitation pacifique entre les rapatriés d’Angola et les autres membres de la communauté.
“L’engagement que nous prenons est de respecter ces droits au LTP car ils sont nos frères. Ils étaient partis et ils sont rentrés, nous devons vivre avec eux. A mon niveau je leur ai accordé une forêt pour qu’ils mènent leurs activités”, a déclaré ce chef traditionnel.