Kasaï Central | La population kanangaise se meurt à petit feu faute d’eau potable

Depuis plus de six mois, les habitants de Kananga, chef-lieu du Kasaï Central, vivent une crise sévère d’accès à l’eau potable. 

La situation, qualifiée de “véritable sécheresse” en plein cœur du pays, pousse les résidents à des mesures désespérées pour se procurer de l’eau.

Dans la ville de Kananga, la seule borne fontaine encore fonctionnelle de la Regideso, située au centre-ville, devient le théâtre de longues files d’attente dès les premières heures du jour. Les habitants, souvent fatigués, espèrent y remplir ne serait-ce qu’un bidon d’eau. Nombreux sont ceux qui ne se souviennent plus de la dernière fois où l’eau a coulé de leurs robinets.

Selon des témoignages recueillis, la pénurie est causée par une panne du groupe de la Regideso à Tshibashi. La situation est aggravée par la privatisation des réparations, confiées à un seul individu basé à Kinshasa. Cette gestion inefficace plonge les habitants du centre du Kasaï dans une détresse continue.

Une ménagère, exprimant son désarroi, déclare que cela fait plus de six mois que la Regideso semble être “morte”. Arsène Mbumba, un activiste des droits de l’homme, appelle à une intervention immédiate des autorités à tous les niveaux. Il demande la révocation du directeur provincial de la Regideso, affirmant que “l’eau c’est la vie”.

Nos tentatives pour obtenir une réaction des responsables provinciaux de la Regideso sont restées vaines. Pourtant, la centrale de la Regideso est comptée parmi les premières d’Afrique, ce qui rend cette pénurie encore plus incompréhensible et inacceptable.

Freddy Millions Mbwebwe