La marche pacifique prévue ce samedi 25 janvier 2025 pour dénoncer les Violences Basées sur le Genre (VBG) n’aura finalement pas lieu. La maire de la ville, Rose Muadi Musube, a décidé de l’interdire, comme elle l’a annoncé dans un communiqué publié la veille.
Alors, pourquoi une telle décision ? Selon la maire, la demande d’autorisation, signée par la cheffe de la division provinciale du service Genre, famille et enfants, n’était pas conforme aux règles administratives.
« Cette personne, étant fonctionnaire de l’État, n’a pas la qualité pour signer une telle demande », a précisé la maire, tout en invitant les organisateurs à venir s’expliquer à son bureau.
Pour s’assurer que sa décision soit respectée, elle a demandé à la Police nationale congolaise de veiller à ce qu’aucune manifestation n’ait lieu. Mais attention, Rose Muadi Musube se dit tout de même prête à examiner des démarches respectant la réglementation.
Du côté des organisatrices, pas question de baisser les bras. Nathalie Kambala, membre du comité d’organisation, a annoncé que l’événement sera simplement reporté.
« On vous tiendra informés de la nouvelle date très bientôt. Notre objectif est clair : mettre fin à ces violations de nos droits », a-t-elle déclaré.
Il faut dire que la situation dans le Kasaï-Central est alarmante. Depuis le début de l’année, plus de 20 cas de violences contre les femmes et les jeunes filles ont été recensés dans la province. Des chiffres qui révoltent les organisations féminines et les défenseurs des droits humains.
Face à cette montée inquiétante des violences, les associations locales multiplient les initiatives pour interpeller les autorités et pousser à l’action. Mais pour l’instant, la marche de Kananga devra attendre.
ANDRÉ KATENDE