Les conseillers communaux du Kasaï Central ont mis fin, ce mardi 29 octobre, à un sit-in de six jours et six nuits devant le bâtiment administratif, une démarche entamée pour réclamer leurs droits face à l’indifférence du gouvernement provincial.
Malgré leurs efforts, aucun représentant officiel n’est venu les rencontrer, du gouverneur jusqu’au dernier ministre.
Leur mobilisation faisait suite à une lettre adressée à l’autorité urbaine, exigeant la mise en œuvre des directives du Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, qui avait précisé trois points majeurs : une meilleure collaboration entre les bourgmestres nommés et les conseillers élus, la régularisation des émoluments des conseillers, et un appui du gouverneur pour garantir le bon fonctionnement des entités territoriales décentralisées, conformément aux textes de loi.
Benoît Tshitshika, porte-parole des conseillers, dénonce des conditions de travail inhumaines.
« Plus de 10 mois passés que nous travaillons dans des conditions très inhumaines, pas de bureau, pas de stylo, moins encore un siège », déclare-t-il, déplorant un mépris évident de la part des autorités.
Les conseillers communaux ont également été témoins d’un traitement inégal : alors qu’ils attendaient toujours une réponse, le gouvernement provincial s’est arrêté pour écouter et trouver une solution aux revendications des agents de l’Office des Voiries et Drainage (OVD), venus réclamer cinq mois de salaires impayés.
« Ce qui prouve noir sur blanc que le gouvernement provincial ne veut pas de l’existence des conseils que nous sommes », affirme avec amertume M. Tshitshika.
Un incident a également marqué le sit-in : un élément de la garde du Vice-gouverneur a déchiré l’une de leurs nattes sans aucune réaction de l’autorité provinciale, selon les conseillers.
Déterminés à poursuivre leur combat, les conseillers communaux annoncent qu’ils n’hésiteront pas à se tourner vers le peuple pour obtenir gain de cause, suivant la vision de développement à la base prônée par le chef de l’État.
« Si cette fois-ci nous n’avons pas trouvé gain de cause à notre revendication, nous nous tournerons vers le souverains primaire » conclut leur porte-parole, bien décidé à continuer la lutte.
ANASTASIE MIMBOLO
Ils ont eu, est-ce que l’argent gratuit existe?
Qu’est-ce ils ont fait pour demander l’argent ?