Le Président Félix Tshisekedi est attendu ce samedi au Palais du Peuple pour mettre un terme aux États généraux de la justice, une série de rencontres qui se sont tenues du 6 au 15 novembre 2024. Ces assises avaient pour but d’identifier les faiblesses du système judiciaire congolais et de proposer des réformes pour le redresser.
Avec pour thème : « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? », ces travaux ont rassemblé plus de 3 500 participants venus de toutes les provinces et secteurs liés à la justice. Lors de l’ouverture, Félix Tshisekedi avait insisté sur sa vision de faire de la RDC « un sanctuaire où nul n’est au-dessus de la loi ».
La cérémonie de clôture, initialement prévue pour le 13 novembre, avait été reportée de 72 heures afin de permettre aux participants de finaliser leurs propositions en ateliers. Selon une source officielle, les conclusions sont prêtes à être présentées au chef de l’État.
Parmi les axes majeurs abordés figurent la modernisation du code pénal pour mieux lutter contre des crimes comme la corruption et le détournement de fonds publics. L’Inspection Générale des Finances (IGF) a insisté sur la nécessité de réformes législatives solides pour intensifier la lutte contre ces problèmes.
Cependant, les syndicats de magistrats ont émis des doutes quant à l’atteinte des objectifs, rappelant qu’à peine 0,8 % des 350 recommandations formulées lors des États généraux de 2015 avaient été appliquées, alimentant leur scepticisme face à la mise en œuvre des résolutions actuelles.
PLACIDE LUKEKA