Fin de la guerre dans l’Est | Quand Kigali fait chanter Kinshasa

Les tractations pour la cessation des hostilités dans la partie Est de la RDC prennent une tournure remarquable depuis un bon bout de temps.

Côté congolais, toutes les voies aussi bien diplomatiques que militaires, pour la fin de la guerre imposée à la RDC, sont envisageables. Pour le camp des agresseurs, le Rwanda, l’Ouganda et leurs supplétifs du M23-AFC, le dialogue. À ce titre, Kigali déploie toute son énergie pour parvenir à ses fins. Le régime rwandais prépare, en effet, tous les contours pour fomenter prématurément des négociations sur l’issue des affrontements dans la région qu’ils occupent illicitement.

Le ministre Rwandais des affaires étrangères Olivier Nduhungirehe distille des faits gravement dénaturés dans les médias. Cet officiel de la partie Belligérante a insinué que les discussions étaient engagées entre la partie congolaise et Rwandaise sous la houlette de l’EAC et de l’Ouganda. Il a expliqué sur son compte X qu’il y avait eu “à Zanzibar en Tanzanie, des discussions et des engagements directs et francs” entre le gouvernement congolais et rwandais.

Pour le gouvernement congolais, il est clair que le régime rwandais, habitué à la manipulation, vient encore de le montrer.

“Il n’y a jamais eu dimanche des “discussions directes” ou des “engagements francs” entre la RDC et son agresseur le Rwanda en Tanzanie lors d’une retraite informelle et consultative des pays de la Communauté des Etats d’Afrique de l’est (EAC), comme l’avait écrit dans le but de manipuler l’opinion, le ministre rwandais des Affaires étrangères.”

Par ailleurs, la trêve humanitaire, décrétée le 5 juillet par les USA, pour deux semaines, a subitement été violée hier dimanche 7 juillet. Des crépitements de balles ont été signalés à la suite d’un affrontements entre la coalition M23-RDF-AFC et les combattants Wazalendo au village de Matembe, à environ 12 km de Kaseghe en territoire de Lubero. Cette suspension bilatérale des hostilités engageait les parties au conflit à faire taire leurs armes, à permettre le retour volontaire des personnes déplacées et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables. Toutes les zones d’hostilités qui affectent le plus les populations civiles, suivant les conditions fixées par les USA, étaient concernées. Au regard du tournant qu’a pris la situation de l’Est, tout porte à croire que l’étau est entrain de se resserrer autour du Rwanda et ses affidés.

Basile Muya

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