Le dernier atelier de l’Institut Français de Kinshasa, dirigé par le professeur Raphael Matamba et son représentant, le physicien Max Seke Vangu, a exploré la thématique cruciale de l’optimisation de l’habitat durable et du respect de l’environnement.
Ce séminaire, le deuxième d’une série de trois, s’inscrit dans un cadre plus large de réflexion sur la culture et l’habitat en République Démocratique du Congo.
L’atelier a mis lumière la conception bioclimatique comme approche fondamentale pour répondre aux défis environnementaux locaux. En intégrant les ressources naturelles, comme la lumière et le vent, cette méthode vise à créer des bâtiments qui nécessitent moins d’énergie pour le chauffage et la climatisation. Les solutions proposées incluent l’utilisation de matériaux locaux, des systèmes de ventilation naturelle, et des toits éco-énergétiques, qui optimisent le confort tout en minimisant l’impact environnemental.
Un des points forts de la présentation a été la promotion de la rénovation plutôt que de la démolition des structures existantes. En modernisant des bâtiments anciens, il est possible de conserver le patrimoine culturel tout en réduisant les déchets de construction. Cette approche témoigne d’un respect pour l’identité locale, tout en intégrant des solutions modernes adaptées aux besoins contemporains.
Le Chef des travaux Max a également abordé la conception optimale des matériaux, comme les briques composites qui, grâce à leur structure alvéolaire, offrent une meilleure isolation thermique. L’accent a été mis sur l’importance de la recherche et développement pour l’implémentation de matériaux innovants, afin de garantir la durabilité des infrastructures.
Au-delà des considérations techniques, l’atelier a souligné la nécessité d’une gestion efficace des ressources, notamment l’eau et les déchets. Des pratiques telles que la récupération des eaux de pluie et le compostage ont été proposées pour promouvoir un mode de vie plus durable.
Cet atelier a non seulement enrichi les connaissances des participants sur l’architecture durable, mais a également ouvert un dialogue sur l’importance de l’intégration des éléments culturels dans le développement urbain. La voie vers un habitat durable en RDC est clairement tracée, nécessitant un engagement collectif pour un avenir où le respect de l’environnement et la valorisation du patrimoine culturel vont de pair.
En continuant cette série d’ateliers, l’Institut Français s’affirme comme un acteur clé dans la promotion d’un développement durable en adéquation avec les réalités culturelles et environnementales de la RDC.
Ange ALOKI