Lors de la plénière du mercredi 23 octobre, le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a répondu à la polémique concernant l’alignement de 513 députés dans le projet de budget 2025, au lieu des 500 prévus. Cette question a été soulevée par le CREFDL, qui s’interrogeait sur ces 13 députés supplémentaires à rémunérer.
Vital Kamerhe a expliqué que, dans la rubrique de la paie des députés, seuls 500 sont pris en compte, mais il a précisé que l’Assemblée nationale compte également des présidents honoraires.
« C’est la loi portant statut d’anciens présidents des Chambres qui les prend en charge », a-t-il déclaré, justifiant ainsi la différence.
Il a aussi rappelé que, lors de la précédente législature, certains députés invalidés par la Cour constitutionnelle avaient porté plainte devant l’Union interparlementaire africaine. Suite à cette décision, l’Assemblée nationale a été contrainte de réintégrer ces élus dans leurs droits, expliquant ainsi leur prise en charge dans le budget.
En marge de cette controverse, la plénière a également voté pour la prorogation de l’état de siège dans le Nord-Kivu et l’Ituri, pour la 84e fois. Toutefois, les députés ont exprimé leur exaspération face à cette situation qui perdure.
« Nous en avons marre d’aller de prorogation en prorogation. Les députés demandent qu’il y ait une évaluation en présence des gouverneurs militaires », a déclaré Vital Kamerhe, relayant les préoccupations de la Chambre basse.
La demande d’évaluation traduit un ras-le-bol général face à l’inefficacité perçue de cette mesure sécuritaire, réclamant ainsi une meilleure gestion de la situation.
CHRISTIVIE NYAMABU