
L’avocate et militante des droits de l’homme Déborah Kayembe n’a pas mâché ses mots après la récente prise de parole de Joseph Kabila.
Depuis son exil au Royaume-Uni, où elle vit depuis 19 ans, elle dit être choquée par les déclarations de l’ancien président, surtout en pensant aux massacres de Makobola, Mwenga, Kasika et Bunia, ainsi qu’à la répression des activistes sous son régime.
« Jamais je n’aurais cru entendre un jour Joseph Kabila parler de la sorte. C’est affligeant. Je réalise que mon pays manque cruellement de chance : ceux qui l’aiment vraiment sont éliminés, tandis que ceux qui n’œuvrent que pour leurs propres intérêts se noient dans leur propre orgueil ».
Pour elle, cette sortie n’a rien d’un sursaut patriotique. Elle y voit plutôt une réaction aux sanctions américaines qui commencent à peser, notamment sur certains comptes bancaires. Selon elle, Kabila ne chercherait pas à défendre la RDC, mais plutôt à protéger ses propres intérêts.
ANGE ALOKI