Les habitants de Kananga, au Kasaï Central, respirent un peu mieux alors qu’une nouvelle concernant la baisse du prix de l’huile de palme apporte un soulagement aux budgets des ménages. Une bouteille d’huile de palme de 75 cl, essentielle dans de nombreuses cuisines congolaises, a enregistré une baisse de 25% sur le marché local, passant de 2400 FC à 1800 FC au cours du mois de mars 2024 par rapport au mois précédent.
Cette annonce a été accueillie avec enthousiasme par les résidents, qui ont longtemps ressenti le poids des hausses de prix de cette denrée de première nécessité. Mme Christelle Ngalula, présidente de l’association des revendeuses d’huile de palme au mini-marché de Kamayi, a exprimé sa satisfaction quant à cette réduction, soulignant son impact positif sur les conditions de vie des consommateurs.
Elle a également salué l’engagement des colporteurs et des autres acteurs du secteur pour leur rôle essentiel dans le ravitaillement de la ville en huile de palme. Cependant, elle a souligné les défis rencontrés par les producteurs locaux, notant que l’abandon des activités de coupe des noix de palme dans les zones rurales a eu un impact négatif sur la production et l’approvisionnement du marché.
Actuellement, l’huile de palme consommée à Kananga provient principalement de Bukonde, dans le territoire de Dibaya, ainsi que des villages environnants tels que Tshisuyi, Ngala Kashi et Bena Kazadi. Malgré cela, la République démocratique du Congo reste tributaire des importations, avec 50 mille tonnes d’huile de palme importées pour satisfaire la demande intérieure, tandis que la production annuelle du pays est de 290 mille tonnes.
Cette dépendance aux importations représente un défi économique, privant le pays de devises nécessaires pour investir dans d’autres secteurs. Les autorités locales et les acteurs économiques reconnaissent la nécessité de promouvoir la production locale pour renforcer l’autosuffisance alimentaire et réduire la dépendance aux importations.
Christivie Nyamabu