Érosion à Binza Delvaux | Le Ministre John Banza lance une mission d’urgence face à une menace vieille de 20 ans

Face à l’aggravation de l’érosion sur l’avenue Haut Congo, dans le quartier Binza Delvaux (commune de Ngaliema), le ministre des Infrastructures et Travaux publics (ITP), John Banza Lunda, a dépêché ce lundi une mission technique d’urgence chargée d’évaluer les risques et de proposer une réponse immédiate.

Depuis Abidjan, où il se trouve en mission officielle, le ministre a ordonné cette intervention afin de sécuriser les populations riveraines menacées par un glissement de terrain actif depuis plus de deux décennies, et dont la progression inquiète à l’approche de la saison des pluies.

Conduite par le conseiller en suivi et évaluation, Junior Nembalemba, la délégation a parcouru le site sous une chaleur accablante.

« Cette mission s’inscrit dans la démarche du gouvernement, conformément à la vision du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo : protéger les vies humaines et assurer la stabilité des infrastructures », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence d’une intervention rapide et coordonnée.

L’ingénieur Yannick Ngandu, responsable de la mission technique, a confirmé la préparation d’un rapport d’urgence pour permettre le lancement imminent des travaux de stabilisation. Selon lui, « la topographie accidentée de Ngaliema, le ruissellement rapide des eaux et l’absence de drainage adéquat » constituent des facteurs aggravants.

Les premières recommandations portent sur la stabilisation des pentes, la construction de caniveaux et le relogement des ménages exposés. Ces mesures visent à contenir un phénomène qui, selon plusieurs habitants, « a déjà englouti des maisons entières sans qu’aucune action durable n’ait été entreprise ».

Depuis son arrivée à la tête des ITP, John Banza a engagé un recensement des sites d’érosion prioritaires à Kinshasa, afin de planifier des interventions ciblées. À Binza Delvaux, les résidents saluent cette descente ministérielle, la première en plus de vingt ans, qu’ils perçoivent comme un signe de volonté politique après des années d’inaction.

 

Espérant Daniel Kambulu

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