
Après une nuit de violents combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens de la Convention pour la Révolution Populaire (CRP), les localités de Tshomia et Kasenyi, situées à une soixantaine de kilomètres de Bunia, retrouvent peu à peu leur calme.
L’armée congolaise affirme avoir repoussé les assaillants dans la nuit du 5 au 6 octobre, empêchant la prise de la base navale de Kasenyi, principal objectif des miliciens.
Depuis le mardi 7 octobre, les signes d’un retour à la normale se multiplient : les écoles rouvrent, les activités commerciales reprennent, et les pêcheurs redescendent sur le lac Albert. La circulation, interrompue durant les hostilités, est de nouveau possible entre Bunia, Kasenyi et Tshomia.
Mais derrière ce semblant d’accalmie, la tension demeure. Des centaines de déplacés continuent de fuir les sites de Mutanzike, CE39 et Wembley, soupçonnés par les autorités d’abriter des miliciens infiltrés. Plus de deux mille personnes auraient quitté ces camps en quelques jours, selon des sources locales. Neuf déplacés ont été interpellés par les services de sécurité.
Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC en Ituri, appelle la population à « dénoncer tout individu suspect » et à « collaborer étroitement avec l’armée pour préserver la paix ». Un discours qui contraste avec les alertes lancées par plusieurs organisations de défense des droits humains, lesquelles accusent certains agents de sécurité d’intimider ou de menacer les déplacés.
LUKEKA KALUME