Kasaï-Central | La ménopause devient un sujet de santé publique grâce au Réseau des femmes ménopausées d’Afrique (RFMA)

En différé du calendrier international, la province du Kasaï-Central a célébré, le 31 octobre, la toute première édition de la Journée mondiale de la ménopause.

L’événement, organisé par le Réseau des femmes ménopausées d’Afrique (RFMA), a rassemblé plus de 200 participantes dans la salle Mgr Lufuta Mujangi, autour d’un message central : « Ménopause sans tabous, parlons-en pour mieux vivre. »

Observée chaque 18 octobre dans le monde, cette journée vise à informer et sensibiliser sur les réalités physiques, psychologiques et sociales que vivent les femmes à cette étape naturelle de la vie. Le thème international de l’édition 2025, « Médecine du mode de vie », a été adapté au contexte congolais sous l’intitulé : « Impact de la ménopause sur la santé globale ».

Présidant la cérémonie, la ministre provinciale de la Santé, Rose Kamueka, a salué « la force et la résilience des femmes ménopausées », rappelant que « leur santé n’est pas seulement une question médicale, mais un enjeu de dignité et de droits humains ». Elle a profité de l’occasion pour rendre hommage au président Félix Tshisekedi, pour son « attention particulière à la cause féminine », et au gouverneur Joseph Moïse Kambulu Nkonko pour « son engagement en faveur du bien-être de la population kasaïenne ».

De son côté, Jacqueline Tshibuabua, coordinatrice provinciale du RFMA, a insisté sur la nécessité de lever les tabous qui entourent encore la ménopause dans plusieurs régions d’Afrique.

« La ménopause n’est pas une maladie, c’est une transition biologique. Mais trop souvent, elle est vécue dans le silence, les préjugés et la stigmatisation », a-t-elle déploré, tout en remerciant l’UNFPA et l’ONG FMMDI pour leur appui technique et financier.

Au-delà des discours, la rencontre s’est voulue pédagogique et engagée. Deux scènettes présentées par des femmes de la province ont mis en lumière les violences domestiques et le rejet social dont sont victimes certaines femmes ménopausées, suscitant une vive émotion dans l’assistance.

En clôture, Bertine Mputu, représentant la ministre du Genre, Famille et Enfants, a appelé à « faire de cette journée un point de départ pour une prise en charge plus humaine et plus respectueuse des femmes ménopausées ».

ANASTASIE MIMBOLO

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