La Première Ministre congolaise Judith Suminwa Tuluka, a été claire lors de son intervention à la Conférence sur le développement durable de Hambourg (HSC). Elle a affirmé que « la RDC ne préserve pas la nature par gentillesse, elle doit être rétribuée à juste titre ».
Lors du panel intitulé « Sommet de l’avenir – et après ? », elle a plaidé pour une compensation équitable du crédit carbone en faveur des pays riches en massifs forestiers, tels que la RDC, qui jouent un rôle clé dans la préservation de l’écosystème mondial.
La Première Ministre a souligné l’importance de la RDC dans la lutte contre le réchauffement climatique, déclarant :
« La RDC, pays solution, avec son bassin forestier, tout comme l’Amazonie, sont des poumons verts qui préservent le monde. Nous devons être rétribués à juste valeur pour notre contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. Il est temps d’ouvrir une discussion franche sur le prix du carbone. »
Judith Suminwa Tuluka a également mis en avant les initiatives concrètes mises en place dans son pays, notamment dans la province du Maï-Ndombe, où des financements ont été obtenus pour soutenir les communautés locales. Elle a insisté sur la nécessité de fixer un prix équitable du crédit carbone, affirmant que les pays disposant d’un potentiel forestier doivent avoir leur mot à dire dans les négociations internationales.
Ensemble avec le Brésil et l’Indonésie, la RDC poursuit ses efforts pour obtenir une reconnaissance internationale de son potentiel forestier. Elle a déclaré :
« Nous avons fait une alliance stratégique pour mettre en avant nos forêts tropicales. Il est essentiel que nos voix soient entendues et que les négociations aboutissent à des résultats concrets. »
Ainsi, la Première Ministre a mis en lumière la nécessité d’une compensation juste et équitable pour les pays comme la RDC, qui jouent un rôle crucial dans la protection de l’environnement mondial.
PLACIDE LUKEKA