L’ONG de défense des droits humains Bin Adamu en action a, dans un monitoring, tiré une sonnette d’alarme sur la recrudescence des cas de violation des droits de l’homme dans les différents territoires de la province du Kasaï.
Bin Adamu en Action, une structure de défense des droits humains, a fait part de cette inquiétude, dans un communiqué de presse rendu public ce dimanche 30 avril, dont une copie est parvenue à sasastudio.net.
La coordonnatrice provinciale de cette organisation de la société civile, Mme Julie Oshano Zenga indignée, a dénoncé la situation qui sévit présentement Kasaï en retraçant de graves violations de droits humains répertoriées au premier trimestre de l’an 2023. Durant la période qui s’étale entre janvier à mars 2023 dans les 5 territoires constituant la province du Kasaï.
Elle a aussi interpellé les autorités politico-adiminostratives, judiciaires et celles ayant en leur charge la sécurité sur le regain d’insécurité qui prévaut actuellement dans la province du Kasaï. C’est ainsi qu’elle invite les dirigeants à veiller au respect des droits humains en garantissant la protection de toute personne ainsi que de ses biens.
Pour illustrer ses propos, cette activiste des droits humains signale notamment que dans le village de Domiongo, une femme pour avoir quitté un parti politique pour un autre,
elle a été victime de viol.
“Les actes d’intolérance politique devenues monnaie courante à Mweka, inquiètent au plus haut point plus d’un observateurs avisés. Car, ils constituent une violation manifeste de la liberté d’opinion, d’associations,etc ,a déploré l’activiste Julie Oshano tout en poursuivant aussi qu’à Kakenge, les éléments mieux identifiés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo se sont livrés aux actes de tracasseries des paisibles citoyens en se faisant passer pour des officiers de la police judiciaire à même de poser des actes conséquents en la matière”, a-t-elle précisé.
À en croire le rapport de monitoring réalisé et présenté par l’ONG Bin Adamu en Action, les graves violations des droits de l’homme sont enregistrées dans tous les cinq territoires de la province du Kasaï.
Selon la Responsable de cette ONGDH, les défenseurs et activistes de droits humains sont obligés de vivre en clandestinité par peur d’arrestations et des menaces de mort qui émanent de certaines autorités judiciaires à Tshikapa et Kamonia.
Madame Julie Oshano a également déploré les conditions de détention dans l’établissement pénitentiaire de Tshikapa lesquelles laissent à désirer.
“La majorité de ses pensionnaires y sont pour des faits bénins ne nécessitant même pas une détention à proprement parler”, s’est exclamé Julie Oshano de Bin Adamu en Action.
Franck Tshilomba