La jeunesse congolaise doit s’engager activement pour l’avenir du pays. C’est le message clé de la conférence “Profil d’un jeune leader au service de son pays”, organisée par le Cercle des Hommes des Lettres (CERHOL) et la Jeunesse Kinoise Rénovée (JKR), ce samedi 1er février à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) dans la salle du Conseil de la Faculté des lettres. Dirigeants, intellectuels et militants ont insisté sur l’importance du leadership et du patriotisme dans un contexte de guerre.
Intervenant sur la notion de leadership, Roderick Victor Nyangi, Directeur Général Adjoint du FSPEEJ, a rappelé que le véritable leader est avant tout un modèle :
« Il ne suffit pas de se dire leader, le déclarer ou le souhaiter… Il faut avoir une méthode, se forger dans la pratique ».
Selon lui, être leader, c’est :
- Montrer l’exemple au quotidien, que ce soit dans l’habillement, l’attitude ou les fréquentations.
- Trouver une cause et la défendre avec engagement, qu’il s’agisse de la salubrité, des cas sociaux, ou encore du soutien aux efforts de guerre.
- Partager ses valeurs et influencer son environnement pour initier un véritable changement.
Il en appelle ainsi à une prise de conscience collective :
« Il faut développer la ‘VALEUR D’HOMME’ et la mettre au service de son pays. »
Au-delà du développement personnel, le patriotisme était au cœur des discussions, notamment en raison de la situation sécuritaire à l’Est.
« Notre message était que chaque jeune a les potentialités d’influencer son environnement. Mais influencer pour quoi ? », interroge Roderick Victor Nyangi.
Face à la guerre avec le Rwanda, il estime que la jeunesse doit agir :
- Communiquer positivement sur la situation plutôt que de relayer des contenus favorisant l’ennemi.
- S’engager activement en rejoignant les rangs ou en participant aux efforts de guerre.
Il a également annoncé une proposition de loi sur le patriotisme, qui viserait à récompenser les citoyens engagés : gratuité de formation pour les militaires, allègements fiscaux pour ceux qui participent aux travaux communautaires… L’idée est claire :
« Le peuple a un devoir patriotique, mais la nation a aussi des devoirs envers lui. »
Au-delà du développement personnel, le patriotisme était au cœur des discussions, notamment en raison de la situation sécuritaire dans l’Est.
Pour le Professeur Patrick Onoya « chaque jeune est à même, il a les potentialités de pouvoir influencer son environnement. Mais influencer son environnement à faire quoi ? » La réponse est claire : il s’agit d’inculquer le patriotisme à tous les niveaux. Selon lui, cela ne se limite pas aux discours mais se traduit par des actions concrètes :
« S’engager, n’est-ce pas, dans les rangs, communiquer positivement sur la situation de la guerre, éviter de partager dans les réseaux sociaux tout ce qui est lié aux ennemis. »
Il insiste sur le fait que le leadership patriotique doit être quotidien, et invite chaque Congolais à se poser cette question : « Qu’est-ce qu’il fait pour la nation ? »
Patrick Onoya a également annoncé une proposition de loi sur le patriotisme en préparation à l’Assemblée nationale. L’objectif ? Récompenser l’engagement des citoyens, en garantissant notamment la gratuité de formation pour les militaires et des allègements fiscaux pour ceux qui participent aux travaux communautaires.
« Parce que s’il apparaît que la population a un devoir patriotique, la nation a aussi des devoirs envers elle. »
Concernant l’occupation de Goma, il cite l’expert Charles Onana, qui, dans ses ouvrages, démontre que « face à un révolutionnaire comme Paul Kagame, il faut utiliser les mêmes méthodes que lui. » Il salue néanmoins le travail diplomatique du gouvernement, mais insiste : « Un révolutionnaire ne peut comprendre que le langage des armes ».
Pour Shakob Addi, président de la “Jeunesse Kinoise Rénovée” (JKR), cette conférence voulait réveiller la jeunesse de Kinshasa :
« Nous devons être les Wazalendo (patriotes en swahili) kinois aujourd’hui, défendre la cause du pays. »
Il rappelle que la crise de Goma peut demain devenir celle de la capitale et que la jeunesse doit se mobiliser dès maintenant.
Son association s’engage à descendre dans les écoles pour sensibiliser les jeunes à leur rôle dans la défense de la nation :
« Nous œuvrons sans attendre les dons. Par notre bonne volonté, nous allons porter ce message partout. »
Enfin, Séraphin Mikobi, coordonnateur du Cercle des Hommes des Lettres de l’UNIKIN, a souligné l’importance de telles conférences pour stimuler la réflexion et l’engagement des étudiants :
« Chaque jeune, quel que soit ses moyens, a un leadership dont le pays a besoin. »
Le Cercle prévoit d’autres activités dans les mois à venir, notamment sur l’entrepreneuriat et la finance, pour renforcer les capacités des jeunes.
Cette conférence a posé les bases d’une jeunesse plus engagée, consciente des défis du pays et prête à agir. Que ce soit à travers le leadership personnel ou le patriotisme, le mot d’ordre est simple :
« Ne pas attendre, mais prendre ses responsabilités dès aujourd’hui. »
Pour rappel, c’est madame la Professeure Philomène Babongisila, vice-doyenne en charge de la Recherche de la faculté des Lettres, a félicité les organisateurs dans son mot d’ouverture. Elle a, par ailleurs, souhaité la bienvenue aux participants et intervenants
LUKEKA KALUME