Congo Airways échappe de justesse à la perte de sa certification de transporteur aérien

Congo Airways, la compagnie aérienne nationale congolaise, a évité une situation critique grâce à un moratoire de 90 jours accordé par l’IATA (Association internationale du transport aérien) et l’Autorité de l’Aviation Civile (AAC) de la RDC.

Ce délai supplémentaire permettra à la société de se conformer aux normes de l’aviation civile, évitant ainsi la perte de son certificat de transporteur aérien.

Ce sursis est perçu comme une bouffée d’oxygène pour Congo Airways, qui se bat pour remettre en service l’un de ses avions, un A320 immatriculé 9S-AKD, tout en finalisant les démarches pour acquérir une nouvelle flotte. Ce moratoire temporaire permet donc à la compagnie de conserver son agrément IATA, lui permettant de poursuivre ses activités aériennes à travers le pays.

Lors de la troisième réunion du conseil des ministres, tenue le 28 juin, Jean-Pierre Bemba, ministre des Transports, avait alerté sur la situation difficile de la compagnie. Il avait notamment expliqué que Congo Airways ne fonctionnait qu’avec un seul avion, obtenu via un contrat de leasing, un accord qui prévoit que l’utilisateur paie le propriétaire pour l’utilisation de l’aéronef. Cependant, ce contrat de location est sur le point d’expirer, ce qui menace sérieusement la capacité opérationnelle de la compagnie.

Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, avait ajouté que les fonds nécessaires pour renforcer les opérations de Congo Airways n’avaient pas encore été débloqués, laissant la société dans une situation précaire. Il avait également averti que si aucun aéronef immatriculé en RDC n’était opérationnel d’ici le 16 septembre 2024, la compagnie risquait de perdre son certificat de transporteur aérien.

Finalement, ce moratoire de 90 jours offre une chance inespérée à Congo Airways. Le gouvernement congolais doit désormais agir rapidement pour stabiliser la situation de la compagnie et éviter une crise qui pourrait sérieusement affecter le transport aérien en RDC.

BASILE MUYA 

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