Dans le grand Kasaï, les travaux de construction, de réhabilitation et de modernisation des infrastructures routières avancent à un rythme rapide. Ces travaux, menés dans le cadre du contrat SICOMINES sous la supervision de l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT), connaissent des progrès notables.
L’un des projets phares est la construction de la route Tshikapa-Kamako, située dans la province du Kasaï. Les avancées sur ce chantier sont particulièrement impressionnantes, avec une progression d’environ 10 kilomètres par semaine. Actuellement, les travaux ont atteint la frontière de Kandjaji, ce qui marque une étape importante. Une fois terminée, cette route désenclavera non seulement le Kasaï mais renforcera également les liens commerciaux avec la région de Lunda Norte en Angola.
En parallèle, les travaux sur la Route Nationale 20 (RN20), notamment sur le tronçon Ingudi-Idiofa, progressent également. Après l’application de la couche d’imprégnation, la RN20 est désormais prête pour recevoir la couche de roulement en bicouche. C’est l’entreprise SINOHYDRO1 qui assure l’exécution de ces travaux, financés par le programme Sino-Congolais, SICOMINES.
L’ACGT, qui suit de près l’évolution de ces projets, note aussi des avancées sur la route Mwene-Ditu-Kanyama. Ce chantier, qui concerne la réhabilitation et la modernisation de la Route Nationale numéro 1, avance de manière significative. Cependant, des lenteurs ont été signalées dans l’exécution des travaux sur la route Kananga-Kalamba Mbuji, dans le Kasaï Central, un axe essentiel pour les échanges commerciaux entre la RDC et l’Angola.
Ces projets de construction et de réhabilitation des routes visent principalement à désenclaver le grand Kasaï, une région longtemps négligée par les régimes passés. Grâce à ces travaux, la région aspire à un avenir plus connecté, facilitant les échanges et le développement économique.
BASILE MUYA
Les autorités de la province du Kasaï devraient mener une politique extérieure pour décider de la construction de la route directement sur kandjaji. Lorsque j’étais au consulat général de la RDC auprès de l’Angola, j’ai eu à participer à une discussion avec les autorités provinciales de Lunda Nord en ce qui concerne le réseau routier transfrontalier. Du côté de l’Angola, l’axe en question ne pouvait pas faire partie de ces travaux, à cause de leurs bases militaires. Càd l’Angola n’avait jamais envisagé construire cette route là dans ses projets juste pour préserver les infrastructures militaires de son pays. En plus, la route doit être construite en fonction des usagers bénéficiaires : la population. Sur le plan sécuritaire aussi, en cas de connaître par malheur des coupeurs des routes, ce serait bien un tronçon moins sécurisé parce que moins habité. La distance est également trop longue par rapport à la route Kamako. Il suffisait de mettre un bac sur longachimo à Kamonia en attendant les recettes de péage pour lancer un pont. Gouverner c’est prévoir aussi.
Ce n’est qu’une opinion et une analyse personnelle.
En ce qui concerne la construction de la route Kananga – Kalambambuji, c’est injuste que cette route connaisse encore une lenteur dans sa construction. Je me suis toujours demandé comme tant d’autres Centre-kasaïens. Cette route là n’est pas profitable seulement au Kasaï Central. Le Kasaï Oriental en profite également. Nous avons vu nos frères du Kasaï Oriental et même du Sankuru venir à cette frontière là faire leurs affaires…
Les infrastructures sociales, génératrices des recettes de l’État ne devraient pas être prises en compte en fonction de leurs positions géographiques…ou régionales.
Ce serait bien la justice de deux poids deux mesures.