Depuis ce vendredi 22 septembre, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka est en mission à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, pour évaluer l’état de siège en vigueur dans cette province et en Ituri.
L’état de siège est un régime exceptionnel, instauré par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, depuis l’année dernière, vise à restaurer la paix et à contrer les groupes armés qui sévissent dans ces régions.
Accueillie à l’aéroport par le Gouverneur militaire et les forces vives locales, la cheffe du gouvernement a souligné l’importance de cette visite stratégique. Mandatée par le Président de la République, elle doit examiner l’impact des mesures transitoires déjà mises en place, tout en discutant avec les parties prenantes locales pour identifier les actions nécessaires à une transition efficace vers une administration civile.
À sa descente d’avion, Madame Judith Suminwa a rappelé les efforts entrepris, tout en reconnaissant que tout n’a pas encore été mis en œuvre :
« Comme vous le savez, depuis l’année dernière, le Président de la République a pris une ordonnance avec des mesures d’atténuation par rapport à l’état de siège. C’est vrai que toutes les mesures d’application n’ont pas été mises en place. »
Cette visite intervient alors que l’état de siège continue de faire débat. Certains saluent son rôle dans la lutte contre l’insécurité, tandis que d’autres critiquent son efficacité. La délégation, composée de ministres, de députés, de sénateurs et de membres de la commission défense et sécurité, a pour mission d’échanger avec les forces vives de la province.
« C’était important de venir discuter avec les forces vives pour voir s’il y a des éléments nouveaux, pour assurer l’application de ces mesures, ou même aller plus loin par rapport à ce qui était prévu », a précisé la Première ministre.
Durant son séjour, des consultations avec les élus locaux, les responsables sécuritaires et les acteurs de la société civile sont prévues. L’objectif est clair : ajuster les stratégies et prendre des décisions concrètes face aux défis de sécurité persistants.
Cette mission s’inscrit dans une dynamique de rétablissement de la paix et de la sécurité dans l’Est du pays, avec un accent particulier sur le renforcement des FARDC et la protection des populations civiles. Les conclusions de cette visite seront déterminantes pour orienter les prochaines décisions du Gouvernement et renforcer l’autorité de l’État.
FABRICE LUKEKA