
Le tribunal de paix de Ndjili, dans la partie est de Kinshasa, a enregistré 2 230 cas de divorce entre 2016 et 2024. La majorité des séparations concernent de jeunes couples âgés de 25 à 40 ans, selon les chiffres communiqués par l’institution.
Carine Diakiese, greffière au sein de cette juridiction, évoque une évolution constante du phénomène ces dernières années. Dans un entretien accordé à l’Agence congolaise de presse (ACP), elle souligne que plusieurs facteurs sociaux et familiaux expliquent cette hausse.
« Nous recevons de plus en plus de jeunes couples en procédure de divorce. Certaines familles, notamment les parents des jeunes femmes, ont aussi leur part de responsabilité dans la précarité des foyers », observe-t-elle.
Elle pointe entre autres le manque de préparation au mariage, l’impatience, la compétition au sein du couple, les conflits de rôles, mais aussi des cas d’adultère et de rejet des normes traditionnelles.
Ces chiffres, bien qu’ils ne soient pas représentatifs de l’ensemble de la capitale, traduisent une tendance sociétale plus large dans un contexte urbain marqué par de profondes mutations des valeurs et des rapports familiaux.