Plusieurs acteurs majeurs étaient présents ce vendredi 18 octobre, au village Bena Kabiya, dans la commune de Katoka, à Kananga pour célébrer la journée internationale de la femme rurale, avec une mobilisation exceptionnelle. Y ont participé notamment le gouvernement provincial du Kasaï Central, des agences des Nations Unies telles que la FAO, le HCR, le PNUD, et l’UNFPA, ainsi que des organisations locales et nationales comme l’ADSSE, FMMDI, MDI, MAC et la Fondation Kadima.
L’événement, qui commémore habituellement cette journée le 15 octobre, a permis de rappeler l’importance du rôle des femmes rurales sous le thème global : « Les femmes rurales soutiennent la nature pour notre avenir collectif : Renforcer la résilience climatique, conserver la biodiversité et prendre soin de la terre en vue d’atteindre l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles ». Pour la province, l’accent était mis sur le thème « Femme cultivatrice, nourricière de nos entités ».
La cheffe de la Division provinciale, dans son discours d’ouverture, a salué la bravoure de ces femmes rurales, qui non seulement nourrissent les ménages, mais subissent aussi de multiples formes de violence basées sur le genre. Elle a également évoqué les risques sanitaires auxquels ces femmes sont exposées, notamment le cancer du sein et du col de l’utérus, souvent liés à une méconnaissance des mesures de protection environnementale.
Ces femmes ont livré une scénette décrivant les dures conditions dans lesquelles elles travaillent : manque de ressources, faim, et exposition aux intempéries. Leur porte-parole a insisté sur leur rôle vital :
« Être nourricière pour moi est une obligation. J’entretiens l’environnement, je déboise et reboise, c’est cela mon secret. Je connais mes droits et je dis non aux violences faites à mon égard. »
Dr Marguerite Kunduma, de l’UNFPA, a quant à elle encouragé les femmes en déclarant que la journée leur était dédiée :
« Aujourd’hui, le monde s’est arrêté pour vous dire merci, car c’est vous qui nous nourrissez. »
Elle a souligné leur force, malgré les conditions de travail extrêmement pénibles.
Madame Marielle Ntsame, cheffe de la FAO, a centré son discours sur le changement climatique et ses impacts sur l’agriculture. Elle a encouragé les femmes à s’adapter aux nouvelles saisons agricoles.
Le Dr Jacques Dia Gondo, représentant du HCR, a loué le courage des femmes rurales :
« Ce courage est nécessaire pour construire ensemble ce village. »
Il a également remercié le chef de Bena Kabiya pour avoir permis l’installation des réfugiés angolais et déplacés internes sur le site, ainsi que les autorités provinciales pour leur soutien dans la régularisation des documents.
Pour conclure son discours, le représentant du HCR a exprimé sa gratitude pour le soutien des autres structures nationales telles que la Fondation Kadima, l’ADSSE et le CNR. Il a ensuite remercié l’ensemble des partenaires pour leurs diverses contributions, en mettant en avant l’importante participation de la Banque Mondiale dans le processus de villagisation des zones comme celle-ci. Le Dr Jacques Dia Gondo a renouvelé son appel aux autres intervenants afin qu’ils viennent en aide aux femmes rurales. La ministre provinciale du genre, accompagnée par le ministre des Transports, s’est engagée à être la porte-parole de tout ce qu’elle a observé sur le site de Tshilumba, et à rapporter ces faits au gouvernement provincial pour demander son intervention. Elle a également affirmé son intention d’inciter le gouverneur à se rendre sur place pour apporter sa contribution. La journée s’est également distinguée par des moments forts, tels que la distribution de houes et de semences aux cultivatrices, suivie de la visite des stands où étaient exposés les produits issus de leur dur labeur, qui ont été achetés pour les encourager.
Freddy MILLIONS MBWEBWE