C’est grâce au plaidoyer intégré de l’organisation non gouvernementale “Femme Main dans la Main pour le Développement Intégral” (FMMDI), que les chefs coutumiers se sont engagés à abandonner les amendes coutumières infligées aux femmes victimes de violences sexuelles lors du conflit.
Au total, 165 chefs coutumiers ont signé ce lundi 24 octobre, cet acte d’engagement visant l’assouplissement des amendes coutumières infligées aux femmes victimes de violences sexuelles.
La cérémonie qui a été présidée par le vice-Gouverneur de la province du Kasaï Oriental s’est déroulée en présence de la représentante pays du Haut Commissariat de Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR), Angel Dikongue, en mission dans la ville de Mbuji-Mayi.
Dans ce document, les détenteurs du pouvoir coutumier se sont engagés à considérer que les viols commis à l’encontre des femmes mariées ne constituent pas l’adultère, faute de consentement de la victime et ne peuvent constituer un motif de rupture de mariage.
Les signataires ont également, à travers ce document, pris l’engagement de vulgariser les instruments juridiques qui garantissent la promotion des droits de la femme et sensibiliser les familles disloquées à la suite des violences sexuelles à l’amour et la réconciliation.
Cet engagement a été salué par la Directrice Pays de l’ONG FMMDI qui trouve dans cet acte la restauration de la dignité de la femme et la jeune fille survivante de viol dans la province du Kasaï Oriental.
Nathalie Kambala n’a pas manqué des mots pour traduire ses remerciements à l’endroit de ces autorités traditionnelles qui ont accepté de s’inscrire dans cette nouvelle dynamique au profit des femmes et des jeunes filles du Kasaï Oriental.
“L’engagement solennel des chefs coutumiers aujourd’hui, prouve à suffisance qu’ils sont des acteurs qui vont désormais lutter farouchement contre les violences sexuelles et basées sur le genre. C’est un pas franchi dans la lutte contre les VBG”, a fait savoir Nathalie Kambala.
Il sied de noter que ce processus de réunification des familles séparées suite aux violences sexuelles lors du conflit armé de Kamuina Nsapu a été facilité par cette ONG dans les provinces du Kasaï et Kasaï Central.
DSM