C’est un enfer routier que subissent chaque jour les usagers de la RN1, particulièrement sur le tronçon Kananga – Nkongolu Monji, au niveau de la source Tshinyoka. Ce petit affluent de la rivière Tshibashi s’est transformé en un véritable piège où les véhicules ne se comptent plus en heures d’attente, mais en jours et en nuits, coincés dans une boue impitoyable.
Les images de ce tronçon sont accablantes : des Land Cruisers embourbés, des chauffeurs et passagers livrés à eux-mêmes, contraints d’attendre l’arrivée hypothétique d’un secours providentiel. Mercredi dernier, un véhicule 4×4 y a passé 24 heures avant qu’un camion-citerne ne vienne le tirer d’affaire. Un autre, tentant de dépasser le premier, s’est à son tour retrouvé coincé.
Malgré quelques pierres jetées sur la chaussée en guise de solution d’urgence, rien n’y fait : la route est dans un état de délabrement tel que même les véhicules les plus robustes ne parviennent plus à passer.
Présente sur les lieux, Rose Tshibuabua Mianda, secrétaire exécutive de l’ONG Réseau Femmes et Développement (REFED) et team leader genre de la société civile, ne cache pas son indignation.
« Notre constat est amer. Certes, les travaux sont en cours sur la RN1, mais certaines zones nécessitent une intervention urgente. Pourquoi ne pas attaquer les points chauds comme cette source Tshinyoka pour débloquer la situation ? Nous avons passé plus de trois heures ici, sans solution », s’est-elle insurgée.
Elle appelle à l’implication immédiate des autorités politico-administratives et exige un suivi rigoureux des travaux pour éviter que ce tronçon ne se transforme en une impasse permanente.
Il est essentiel de retenir que les travaux de réhabilitation de la RN1 sont financés par l’Union européenne et exécutés par l’entreprise Arabe Contractor.
FREDDY MILLIONS MBWEBWE