
En une salve de dix arrêtés signés le 18 avril, le Gouverneur de Kinshasa procède à une vaste mise en place à la tête des établissements publics de la capitale. Nouveaux visages, nouveaux défis.
Par une série d’arrêtés publiés le 18 avril 2025, Daniel Bumba Lubaki, gouverneur de la ville de Kinshasa, a opéré une large vague de nominations à la tête de plusieurs régies et établissements publics urbains. Une opération coup de balai qui redessine l’organigramme administratif de la capitale.
De l’ARGPK (Autorité de régulation et de gestion de la publicité de Kinshasa) à la RASKIN (Régie d’assainissement de Kinshasa), en passant par la REGEDEK (gestion des déchets), la RIMMOKIN (immobilier) ou encore la DGMK (gestion des marchés), ce sont dix structures stratégiques qui changent de mains.
On y retrouve notamment Graciel Lobo Kasongo promu DG de l’ARGPK, Jean Claude Muissa Lilonga à la tête de la REGEDEK, ou encore Olivier Junior Bidi Mboko désigné patron de la RIMMOKIN. La Régie de Contrôle d’Estampillage, l’une des plus sensibles en matière de recettes, passe sous la direction de Bijoux Kalenga Mioto.
Dans cette cascade de nominations, plusieurs femmes émergent : Bijoux Kalenga, Mimie Bikela (nommée Commandant spéciale de la Brigade pour l’environnement), Lisette Katoko ou encore Fanny Masuju entrent dans des rôles de direction ou d’adjointes, sans toutefois bouleverser l’ordre masculin dominant.
Cette refonte administrative intervient dans un contexte de pression croissante sur la gouvernance urbaine. Propreté de la ville, organisation des marchés, recouvrement fiscal, contrôle des véhicules, gestion immobilière… Chaque direction nommée hérite de dossiers urgents et de défis quotidiens, alors que Kinshasa continue de croître dans le désordre.
LUKEKA KALUME