METROKIN : “Les autorités urbaines ont opté de réhabiliter et de moderniser le réseau ferroviaire en vue de répondre efficacement aux attentes des Kinois” (Nicolas Kazadi)

La problématique relative à la mobilité des personnes et des biens dans la ville de Kinshasa devient de plus en plus préoccupante pour le Gouvernement de la République. A ce sujet, le ministre des finances, Nicolas Kazadi a présidé ce jeudi 19 mai, une réunion de soutien au démarrage imminent du projet de réhabilitation et modernisation du Réseau ferroviaire urbain de la ville de Kinshasa (METROKIN).

Le Ministre des Finances a fait savoir que, pour améliorer le système de transport en commun, les autorités urbaines ont opté, sur base du plan directeur de la ville, de réhabiliter et de moderniser le réseau ferroviaire en vue de répondre efficacement aux attentes des kinois qui “poirotent” les rues à l’attente des moyens de transport en commun.

“Il s’agit d’une étape importante, car la ville de Kinshasa disposant aujourd’hui de plus de 15 millions d’habitants a urgemment besoin des solutions innovantes et surtout durables concernant le secteur des transports”, a-t-il déclaré

Cette cérémonie d’une importance capitale a eu lieu en présence de la Ministre du Portefeuille, Adèle Kayinda, du Ministre des Transports et Voies de Communication, Chérubin Okende, du Gouverneur de la Ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, du Directeur Général du BCECO, du Directeur Général de la SCTP,  et du Directeur Général de METROKIN.

Un projet palliatif à plusieurs problèmes de transport urbain

Ce projet viendra répondre à plusieurs préoccupations de la population kinoise et leurs biens sur le plan du transport, à savoir : doter la ville de Kinshasa d’un train urbain moderne pour un transport de masse, réduire la spéculation sur les prix des transports, faciliter  rapidement la circulation de plusieurs personnes en un temps record entre la banlieue, le centre ville et d’autres directions. Ce projet permettra aussi de rendre fluides les transports intercommunautaires et le rapprochement des contacts entre les populations urbaines, et créer une structure ferroviaire sécurisée en respectant les directives écologiques du changement climatique.

Un grand projet, de grands moyens

Cependant, la résilience de cet ambitieux projet requiert des ressources financières importantes. C’est pourquoi, les différentes parties prenantes (Hotel de Ville de Kinshasa, la SCTP, la TCC,…) ont créé la Société METROKIN pour gérer ce projet avec rationalité. Cette dernière a reçu mandat d’approcher le Gouvernement Central pour un appui financier. Le projet du train urbain vise dans sa globalité, à exploiter 300 km de voie ferrée pour toute la ville de Kinshasa pour une durée de 24 mois en quatre phases dont la première qui va de la Gare Centrale à l’Aéroport Interbatiinal de Ndjili pour 25 km, la deuxième phase qui concerne la plaine le long de grandes artères de Kinshasa (75 km), la troisième, qui est une ligne périphérique au tour de Kinshasa (90 km), et la dernière, qui ira de l’Aéroport International de Ndjili à la Commune de Maluku (80 Km).

En ce qui concerne la première phase  particulièrement, elle est évaluée à 250 millions d’USD  et couvre : la double voie à l’écartement standard, la signalisation, la construction de huit gares, la réhabilitation des ponts Ndjili et Tshenke, la construction de deux ponts en hauteur sur poids lourds, la construction d’un échangeur à la place Pakadjuma ainsi que d’un dépôt de maintenance à la gare de Tshenke, la formation du personnel et l’acquisition de huit rames à quatre caisses, mode de traction, batteries rechargeables avec une autonomie pour une distance de 80 km.

Dans le cadre du lancement du projet, le Gouvenement a décidé de mettre à la disposition de METROKIN la somme de 20 millions d’USD  à travers le BCECO. Cette somme va financer des activités préalables devant faciliter la bonne mise en œuvre du projet METROKIN.

Kasalu

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