Une position du groupe armé AFC/M23 a été visée par une frappe aérienne des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 octobre, près de Kalembe, dans la chefferie des Bashali, territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Selon des sources locales, un drone des FARDC aurait survolé à plusieurs reprises la zone avant de larguer une bombe sur une position rebelle. L’explosion a provoqué un vif émoi parmi les habitants de Kalembe et de Kalonge, qui ont cru à la reprise des affrontements entre les forces loyalistes et les rebelles.
Le bilan de cette frappe n’était pas encore établi mardi matin. Des témoins ont toutefois signalé des mouvements d’ambulances entre Kalembe et Mweso, laissant craindre des pertes dans les rangs du M23. Si la situation était redevenue calme au cours de la journée, la peur demeurait palpable dans cette zone frontalière entre les territoires de Walikale et Masisi.
Cette frappe intervient alors que le gouvernement et le mouvement AFC/M23 ont signé, le 14 octobre dernier à Doha, un mécanisme conjoint de surveillance et de vérification du cessez-le-feu, sous la facilitation du Qatar et avec l’appui des États-Unis et de l’Union africaine. Malgré cet engagement, les forces congolaises poursuivent leurs opérations aériennes ciblées dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, invoquant la nécessité de neutraliser les poches de résistance rebelles.
LUKEKA KALUME