Alors que la République démocratique du Congo (RDC) attend la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle ce dimanche après-midi, neuf candidats, dont les principaux opposants Moïse Katumbi et Martin Fayulu, rejettent déjà ces résultats avant même qu’ils ne soient rendus publics.
Les candidats de l’opposition ont tenu une déclaration commune ce matin à Kinshasa, dénonçant une série d’irrégularités présumées tout au long du processus électoral. Les points soulevés incluent des violations de la loi électorale, la prolongation du vote sur six jours, l’existence de bureaux de vote parallèles, et le contrôle des machines de vote par des candidats affiliés au régime en place.
Considérant le scrutin du 20 décembre comme une « farce » ou une « mascarade », les opposants appellent à de nouvelles élections avec la mise en place d’une « commission électorale indépendante ». Ils exhortent également le peuple congolais à contester les résultats après leur annonce officielle.
Floribert Anzuluni, l’un des candidats présents, insiste sur une action pacifique et appelle à des discussions pour trouver une solution sans passer cinq ans à débattre uniquement de légitimité.
Martin Fayulu déclare : « La loi électorale a été violée de bout en bout. Est-ce que nous avons assisté à une élection ou à une parodie d’élection ? » Il critique la gestion du processus électoral et s’interroge sur le manque de demande d’un délai supplémentaire pour organiser des élections transparentes.
La proclamation officielle des résultats est attendue entre 14h00 et 15h00 aujourd’hui à Kinshasa. Bien que le pays apprendra officiellement le nom de son prochain président, les tendances de cette présidentielle ont été diffusées progressivement par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) au cours de la semaine précédente, éliminant ainsi toute surprise réelle.
Placide Lukeka