Le ministre de la Pêche et de l’Élevage a lancé une campagne de vaccination dans cette province minière, marquant une nouvelle étape du programme national de santé animale.
En RDC, la santé animale s’impose peu à peu comme une priorité de politique publique. À Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, le ministre de la Pêche et de l’Élevage, Jean-Pierre Tshimanga Buana, a clôturé la première phase de la campagne nationale de vaccination contre les principales épidémies affectant le bétail congolais.
Au total, 50 000 doses de vaccins ont été déployées, ainsi que du matériel vétérinaire, des antibiotiques, des vermifuges, sept motos et des outils informatiques pour les agents de terrain.
« L’impact doit se faire ressentir jusqu’au dernier village, dernier éleveur, dernier animal », a insisté le ministre, soulignant la portée inclusive de cette initiative.
Si le ministre n’était pas présent lors de la cérémonie officielle de remise du matériel – tenue au Gouvernorat provincial en présence du vice-gouverneur Martin Kazembe Shula –, son message a été relayé par le ministre provincial de l’Éducation, Georges Kadinga Mulundule, qui représentait son collègue empêché. Tous ont salué un geste aligné sur la vision présidentielle de « revanche du sol sur le sous-sol ».
« On ne peut pas espérer le développement sans une agriculture et un élevage forts. Il ne suffit pas de parler de souveraineté alimentaire, il faut la garantir en luttant efficacement contre les maladies animales », a déclaré le ministre Tshimanga, en évoquant la rage, la peste des petits ruminants et l’anthrax comme principales cibles de la campagne.
Le Haut-Katanga devient la cinquième province à bénéficier de ce programme, après le Kwango, le Kwilu, le Kongo-Central et le Lualaba. Un élargissement qui traduit la volonté du gouvernement de renforcer les capacités des éleveurs, souvent laissés en marge des politiques publiques.
En dépit de son statut de province minière, le Haut-Katanga est aussi une région agro-pastorale, rappelle le ministre, qui cite l’époque où la Gécamines possédait ses propres fermes.
« On ne peut pas laisser périr ce secteur au moment où la résilience nationale est en jeu », conclut-il.
ESPÉRANT DANIEL KAMBULU