Un nouveau débat s’ouvre autour de la Constitution. L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti au pouvoir, vient de lancer une campagne nationale de sensibilisation pour encourager la révision de la Constitution de 2006.
C’est Augustin Kabuya, Président intérimaire de l’UDPS, qui a officiellement donné le coup d’envoi. À travers une circulaire adressée aux cadres du parti, il appelle à informer la population sur les enjeux d’une telle révision. Pour l’UDPS, l’heure est venue d’ajuster le texte fondateur du pays afin de l’adapter aux réalités congolaises.
Selon Augustin Kabuya, la Constitution actuelle, bien qu’elle ait servi de socle pendant plus de 15 ans, montre aujourd’hui des limites. Ces limites se reflètent dans la gestion du pouvoir public et dans la mise en œuvre de certaines politiques. « Il est temps de tenir les promesses faites au peuple », a-t-il déclaré, rappelant les engagements pris par le parti depuis ses débuts, notamment par son fondateur, Étienne Tshisekedi wa Mulumba.
Ce dernier avait, en effet, critiqué la Constitution dès son adoption en 2006, estimant qu’elle ne servait pas pleinement les intérêts du peuple congolais. Aujourd’hui, alors que l’UDPS est au pouvoir, le parti estime qu’il est de son devoir de réviser cette Constitution pour renforcer la démocratie et mieux répondre aux aspirations de la population.
L’initiative de l’UDPS ne se limite pas à une simple déclaration. Le parti a lancé une vaste campagne de sensibilisation à travers tout le pays. Les cadres du parti, notamment les Présidents Fédéraux, Sectionnaires et Cellulaires, ont reçu pour mission de mobiliser leurs militants et d’éduquer les Congolais sur les enjeux de cette révision constitutionnelle.
Cette campagne vise à engager un large débat citoyen, conformément aux lois en vigueur, afin de permettre au plus grand nombre de Congolais de participer activement à ce processus historique.
En lançant cette campagne, l’UDPS veut se positionner comme le garant de la modernisation des institutions du pays. La révision constitutionnelle pourrait marquer un tournant pour la démocratie congolaise, avec l’objectif de construire un véritable État de droit, capable de répondre aux attentes d’un peuple qui aspire à plus de justice et de transparence.
Basile Muya