RDC | Les congolais bénéficient d’une stabilité des prix grâce à la baisse de l’inflation

Le mois de février 2025 voit une légère amélioration de la situation économique des ménages congolais, avec une baisse de l’inflation mensuelle qui est passée de 1,01 % en janvier à 0,71 % en février, selon la dernière note de conjoncture publiée par la Banque centrale du Congo (BCC). Si cette décélération des prix est un souffle d’optimisme, elle reste fragile et ne saurait masquer les défis qui pèsent sur le pouvoir d’achat des congolais.

Les consommateurs ont ainsi observé une modération des hausses de prix au cours de la quatrième semaine de février, avec une inflation hebdomadaire qui est tombée à 0,18 %, contre 0,19 % la semaine précédente. Toutefois, cette amélioration ne s’est pas traduite uniformément dans toutes les catégories de biens et services. L’indice des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées, qui pèse lourdement dans le budget des ménages, a continué de grimper, alimentant les tensions dans un marché déjà fragilisé par des conditions sécuritaires difficiles, notamment dans l’Est du pays.

Les produits alimentaires, incontournables dans le panier de consommation des Congolais, ont vu leurs prix augmenter en raison des perturbations dans les circuits d’approvisionnement, alimentées par l’insécurité dans les régions de production, en particulier dans l’Est du pays. Ce renchérissement des prix des denrées de base vient alourdir un coût de la vie déjà élevé et pèse de manière disproportionnée sur les ménages à faible revenu, pour qui l’alimentation représente une part importante des dépenses.

Les indices des produits liés au logement, à l’eau, à l’électricité, et aux combustibles ont également enregistré des hausses, accentuant encore les difficultés de consommation pour les familles congolaises. Ces hausses de prix, dont la responsabilité incombe en partie aux tensions dans les régions productrices, se répercutent directement sur la vie quotidienne, rendant l’accès aux besoins fondamentaux de plus en plus difficile.

Parallèlement, les secteurs des transports, des restaurants et des hôtels ont connu une certaine stabilité, avec des variations de prix moins marquées. Cependant, cette stabilité est relative et pourrait être rapidement remise en cause par la dégradation de la situation sécuritaire et politique dans certaines régions du pays.

Le gouvernement, en partenariat avec le FMI, table sur une inflation annualisée de 7,8 % à la fin de 2025. Mais ces prévisions restent vulnérables aux incertitudes politiques et économiques qui pourraient encore perturber l’équilibre fragile atteint ces derniers mois.

 

LUKEKA KALUME

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