C’est une grande annonce dans la protection sociale en RDC. Les militaires, policiers et enseignants de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) seront désormais intégralement pris en charge par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents Publics de l’État (CNSSAP).
L’engagement a été pris ce lundi 10 février par Jean-Pierre Lihau, Vice-Premier Ministre en charge de la Fonction Publique, lors d’une cérémonie à Kisangani, dans la province de Tshopo.
« Ce n’est pas simplement une réforme, c’est une révolution sociale », a-t-il martelé devant un parterre d’élus et de hauts responsables provinciaux.
Jusque-là exclus du régime général de sécurité sociale, ces fonctionnaires vont bénéficier d’une couverture élargie, incluant la prise en charge des blessures, de l’invalidité et des pensions de retraite.
Cette réforme découle de la loi du 15 juillet 2022 sur le régime spécial de sécurité sociale des agents publics. Désormais, les militaires et policiers blessés ou invalides en service actif auront droit à une couverture intégrale à vie, financée par l’État. L’objectif : éviter que ceux qui ont servi sous le drapeau ne sombrent dans la précarité une fois en retraite.
En lançant cette campagne de sensibilisation à Kisangani, Jean-Pierre Lihau entend mobiliser les forces de l’ordre pour qu’elles relaient l’information à la base. Une manière d’assurer une appropriation rapide du dispositif par ses bénéficiaires.
Autre avancée majeure : les enseignants, longtemps laissés en marge du statut de fonctionnaire, seront pleinement intégrés d’ici 2026. Lihau a promis une clarification du cadre légal, une rémunération plus juste et une retraite sécurisée pour ce corps souvent sous-payé.
Cette réforme s’accompagne d’une nouvelle politique salariale, censée réduire les disparités et renforcer l’équité au sein du secteur public. Un signal fort envoyé à une profession régulièrement en grève pour réclamer de meilleures conditions.