Les chefs d’État d’Afrique australe (SADC) et d’Afrique de l’Est (EAC) ont donné cinq jours aux chefs militaires pour mettre en place un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans l’Est de la RDC. C’est l’une des décisions phares du sommet conjoint tenu ce samedi 8 février 2025 à Dar-es-Salaam, en Tanzanie.
« Le sommet conjoint a demandé aux chefs des forces de défense de la CAE et de la SADC de se réunir dans les cinq jours et de fournir des directives techniques sur un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel », rapporte l’AFP.
Une injonction claire dans un contexte où la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader, avec notamment l’occupation de Goma par les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise selon Kinshasa.
Félix Tshisekedi, le président congolais, a suivi les discussions à distance depuis Kinshasa, laissant sa Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, représenter le pays sur place. Pendant ce temps, plusieurs dirigeants africains avaient fait le déplacement, dont William Ruto (Kenya), Paul Kagame (Rwanda), Yoweri Museveni (Ouganda), Emmerson Mnangagwa (Zimbabwe) et Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud).
Ce sommet découle d’une décision prise le 31 janvier dernier à Harare, où les dirigeants de la SADC avaient jugé urgente une approche collective pour répondre à la crise en RDC. Désormais, la balle est dans le camp des chefs militaires, qui doivent rapidement proposer un plan concret pour arrêter les combats.