Avec Donald Trump sur le point de remporter la présidence des États-Unis, une question se pose : quel visage prendra la diplomatie entre la RDC et le pays de l’Oncle Sam ?
Si son premier mandat (2017-2021) a marqué des hauts et des bas, les quatre années de Joe Biden (2021-2025) ont laissé place à une coopération renforcée. En revisitant ces périodes, on peut imaginer les grandes lignes des futures relations entre Washington et Kinshasa.
Le mandat Trump (2017-2021) : entre sanctions et soutien diplomatique
Dès décembre 2017, l’administration Trump avait imposé des sanctions à plusieurs responsables congolais pour corruption et violations des droits de l’homme, mécontentement face aux retards des élections en RDC. L’année suivante, les États-Unis ont exprimé des préoccupations quant à la transparence du processus électoral, notamment lors de l’élection de Félix Tshisekedi. Toutefois, malgré les tensions, les États-Unis ont maintenu un dialogue sur la sécurité régionale et l’économie, soutenant même en 2019 la transition pacifique du pouvoir en RDC. Mais le ton restait ferme, insistant sur les réformes et la lutte contre la corruption.
Le mandat Biden (2021-2025) : une coopération renforcée
Sous Joe Biden, les relations entre Kinshasa et Washington ont pris un tournant plus coopératif et constructif. En juillet 2021, les États-Unis ont signé un accord de coopération au développement d’un montant de 1,6 milliard de dollars, soutenant l’éducation, la santé, et la protection de l’environnement en RDC. En 2023, Biden a privilégié des solutions politiques au conflit à l’est de la RDC, tout en appelant au respect des processus démocratiques lors des élections. Les États-Unis ont aussi soutenu des projets d’électrification rurale via l’initiative Power Africa en 2024 et préparent le forum AGOA en 2025, témoignant de leur intérêt pour le développement économique et la bonne gouvernance en RDC.
Retour de Trump : quelles perspectives pour la RDC ?
Si Trump reprend le pouvoir, sa politique étrangère pourrait bien suivre sa doctrine « L’Amérique d’abord » (America First), marquée par un désengagement multilatéral. Cela pourrait impliquer une réduction des engagements américains dans les initiatives climatiques et humanitaires en Afrique. Les experts prévoient également un durcissement de la politique migratoire et une possible diminution des investissements en RDC, avec un accent sur des intérêts plus directs pour les États-Unis.
La coopération économique et sécuritaire, qui avait déjà survécu aux tensions de son premier mandat, pourrait se maintenir. Cependant, Trump pourrait mettre davantage de pression sur Kinshasa pour qu’elle assure une meilleure gouvernance sans pour autant engager autant de ressources que sous Biden. La RDC devra donc composer avec cette approche pragmatique, qui pourrait réduire l’ampleur des aides, mais renforcer les attentes de résultats concrets.
En somme, les relations entre la RDC et les États-Unis sous Trump pourraient prendre un tournant plus réaliste et pragmatique, avec une collaboration centrée sur des gains mutuels plus directs et une moindre implication dans les initiatives multilatérales et climatiques.
BASILE MUYA
Nous passons que la victoire de TRUMP serai quelque chose de bon pour la république démocratique du Congo.
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