La situation sécuritaire en RDC était au cœur des débats ce mardi 28 janvier, lors de la 9849ᵉ réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. Face à la crise qui secoue Goma et tout le Nord-Kivu, province chère à la RDC, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, n’a pas mâché ses mots : la RDC exige des actions concrètes contre l’agression rwandaise.
Sur la table des Nations unies, cinq demandes claires et fermes :
- Le retrait immédiat des troupes rwandaises et l’arrêt des hostilités. Kinshasa exige que Kigali cesse toute ingérence militaire sur son territoire.
- Des sanctions ciblées contre les responsables de cette guerre et ceux qui la financent.
- Un embargo sur les ressources naturelles que le Rwanda exploite illégalement en RDC et revendique comme siennes.
- La révocation du Rwanda en tant que contributeur de troupes aux Nations unies. Impossible, selon la RDC, de laisser un pays agresseur participer aux missions de maintien de la paix.
- Une transparence totale sur le transfert d’armes vers le Rwanda, pour mettre fin au soutien extérieur qui alimente le conflit.
Avec ces exigences, Kinshasa veut forcer la communauté internationale à sortir de l’inaction. La question maintenant : l’ONU répondra-t-elle à cet appel pressant ou laissera-t-elle la situation empirer ?
LUKEKA KALUME