La situation devient critique à Goma. Le M23 et l’armée rwandaise contrôlent désormais les abords de l’aéroport et une grande partie du centre-ville, plongeant la capitale du Nord-Kivu dans une insécurité totale. Alors que des tirs sporadiques résonnent encore dans certains quartiers périphériques, l’incertitude plane aussi sur le plan diplomatique.
Les nouvelles en provenance de Goma, ce mercredi 29 janvier, sont alarmantes. Les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, ont avancé dangereusement et tiennent désormais la majorité des faubourgs et du centre-ville. L’aéroport, un point stratégique clé, est encerclé, rendant la situation encore plus préoccupante. Les habitants, pris en étau entre les affrontements et les déplacements forcés, vivent sous une tension permanente.
Alors que la guerre continue de faire rage sur le terrain, la diplomatie est en panne. Un sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) devait se tenir à Nairobi pour tenter de trouver une solution politique à la crise. Mais la rencontre est désormais compromise.
D’un côté, la présidence congolaise a annoncé que Félix Tshisekedi ne participera pas à cette réunion. De l’autre, le Rwanda laisse entendre que Paul Kagame pourrait lui aussi ne pas s’y rendre.
Sans ces deux protagonistes majeurs, la rencontre risque d’être purement symbolique, voire annulée. Pendant ce temps, à Goma, la réalité du terrain prend le pas sur les négociations, et la ville reste sous la menace d’une occupation totale.
LUKEKA KALUME