La ville de Goma est de plus en plus sous contrôle du groupe armé M23, qui y multiplie les patrouilles et les fouilles domiciliaires, selon un rapport du Bureau du porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, publié vendredi.
D’après Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, le M23 ne se contente pas de sécuriser ses positions :
« Des actes de pillage et l’occupation de résidences privées ont été signalés, ainsi que des tentatives de saisie de véhicules, y compris ceux appartenant à des organisations humanitaires – ce qui constitue une violation du droit humanitaire international ».
Ces actes renforcent le climat de peur qui règne à Goma, où la population est prise au piège entre la présence du M23 et l’absence d’une force capable de garantir sa sécurité.
Sur le plan humanitaire, la situation devient dramatique. Les morgues débordent, les structures sanitaires sont saturées, et les blessés continuent d’affluer.
Autre grand danger : la population est contrainte de puiser de l’eau non traitée du lac Kivu, augmentant le risque d’épidémies.
Pendant ce temps, dans le Sud-Kivu, les affrontements se rapprochent de Minova, où l’armée congolaise (FARDC) tente de contenir la menace. Les troupes congolaises ont renforcé leurs positions à Nyabibwe, à 85 km de Bukavu.
Les Nations unies appellent une nouvelle fois au respect du droit humanitaire international et demandent un accès sans entrave aux populations touchées. Mais pour les habitants de Goma, l’attente d’une solution devient insoutenable.