« Je suis loin d’être faible », (Félix Tshisekedi)

En visite à Bruxelles ce dimanche 12 octobre, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a défendu devant la diaspora congolaise sa récente proposition de « paix des braves » adressée à son homologue rwandais, Paul Kagame.

Un appel qui, selon lui, visait à démontrer que la RDC reste attachée à la paix, contrairement à ce que certains milieux diplomatiques laisseraient entendre.

« Dans les milieux diplomatiques, on commençait à nous présenter comme des gens qui voulaient la guerre. J’ai voulu montrer au monde entier que ce n’était pas vrai. Nous sommes les premiers à vouloir la paix », a-t-il déclaré, estimant que ce geste visait à « démasquer la manipulation » dont son pays ferait l’objet.

Répondant aux critiques ayant vu dans cette initiative un signe de faiblesse, le chef de l’État a répliqué avec fermeté :

« Laissez parler les aigris, les ignorants. Ce que vous devez savoir, faire la paix n’est pas une faiblesse. Croyez-moi, je suis loin d’être faible. »

Sur la scène intérieure, Félix Tshisekedi a exclu toute perspective de dialogue politique pouvant déboucher sur un gouvernement d’union nationale ou un nouveau brassage des forces de sécurité.

« Tant que je suis vivant, ça n’arrivera pas », a-t-il martelé, rejetant ces pratiques héritées du passé qu’il juge responsables de la fragilisation de l’État.

Cette prise de position intervient trois jours après son intervention au Global Gateway Forum, où il avait surpris en proposant à Paul Kagame de « travailler ensemble » pour apaiser les tensions entre Kigali et Kinshasa. Pour Félix Tshisekedi, cette main tendue ne remet pas en cause la fermeté de sa position, mais traduit sa volonté de mettre fin à une escalade qu’il juge préjudiciable aux deux peuples.

LUKEKA KALUME 

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