L’édition 2024 de l’AGORA, un espace de dialogue et de réflexion pour promouvoir le leadership féminin et lutter contre les violences basées sur le genre, s’est tenue ce samedi 9 novembre au chapiteau du Pullman Hôtel de Kinshasa. Cet événement marquant, organisé dans le cadre des 16 jours d’activisme contre la violence de genre, a rassemblé près de 500 femmes de divers horizons, toutes venues pour échanger et débattre des moyens de favoriser une société plus inclusive.
La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, invitée d’honneur, a inauguré et suivi avec attention cette première édition de l’AGORA. Sa présence, très appréciée, a donné le ton de l’événement en renforçant l’engagement des institutions à soutenir les initiatives en faveur de l’émancipation des femmes congolaises.
Parmi les participantes, Mme Nathalie Kambala Luse, Directrice Générale de l’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI), a livré un témoignage vibrant.
« Nous étions très émus de participer ce samedi à la première édition d’AGORA, consacrée aux réflexions stratégiques sur la bonne gouvernance et l’émergence socioéconomique de la femme congolaise », a-t-elle confié.
Elle a également évoqué un tableau sombre de la condition féminine dressé devant la Première Ministre et a partagé des recommandations concrètes pour améliorer la vie des femmes en RDC.
L’intervention de Judith Suminwa Tuluka l’a particulièrement marquée par sa pertinence et sa vision claire des défis actuels. En effet, la Cheffe du Gouvernement s’est engagée publiquement à promouvoir un leadership participatif et inclusif, répondant ainsi aux attentes exprimées par les participantes. Face à cet engagement, la Directrice Générale de l’ONG FMMDI a formulé deux demandes spécifiques :
« Nous lui avons demandé de mettre en place un mécanisme sérieux de suivi de toutes ces recommandations selon le niveau de responsabilité pour leur matérialisation en actions concrètes en faveur des femmes. Autre chose, nous lui avons demandé également que la deuxième édition se fasse dans un cadre plus large avec la participation de toutes les provinces afin d’avoir un idée générale des réalités sur terrain ».
Le combat pour les droits des femmes n’est pas nouveau pour Mme Nathalie Kambala, qui milite depuis treize ans au sein de son ONG FMMDI. Sa structure œuvre dans la protection et la promotion des droits des femmes, la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, ainsi que l’encouragement de la participation des femmes à la vie politique et sociale. Forte de son expérience, Mme Kambala continue de plaider pour un changement profond en RDC, où les femmes jouent un rôle de plus en plus décisif dans la construction de la société.
ANGE ALOKI